Un document détaille une série de mesures que la Russie compte mettre en place pour contourner les sanctions occidentales qui portent un coup très dur à l’économie du pays. On peut y lire notamment que la Russie pourrait légaliser le piratage de logiciels dans le cas où l’éditeur du programme est basé à l’étranger dans un pays prenant part aux sanctions.
La mesure, qui “supplémenterait les provisions du Code des Délits Administratifs et le Code Pénal de la Fédération de Russie”, permettrait d’empêcher toute poursuite en cas d’utilisation illégale de logiciels étrangers sous licence lorsque le logiciel “est détenu par un ayant droit issu d’un pays qui soutient les sanctions”.
La Russie veut légaliser le piratage de tout ce que le pays n’a plus le droit d’importer
Par ailleurs, le document propose de cesser d’honorer le paiement de licences “et tout autre type de propriété intellectuelle” à des ayants-droits étrangers lorsque ces derniers sont issus de pays soutenant les sanctions. De facto, ces mesures, si elles entraient en vigueur, légaliseraient le piratage des logiciels, films, séries, et autres propriétés intellectuelles étrangères dans le pays.
La proposition ne change pas les mesures de lutte antipiratage pour les logiciels et autres contenus détenus par des ayant-droits russes. Il n’est à ce stade pas certain que McDonalds, Starbucks, Visa, Mastercard, Coca-Cola, Pepsi, Netflix, Epic Games, Samsung ou encore Ikea reprendront leur activité en Russie dans un avenir proche. En tout ce sont plus de 250 entreprises étrangères de premier plan qui ont quitté le pays en raison de la guerre.
Vladimir Poutine a déjà agité la menace de remplacer ces entreprises par des alternatives russes. Mais la tâche se complique de jour en jour. Car forcément, ces défections en chaîne ont un effet cumulatif. Notons au passage que des marques comme McDonalds sont ultra-populaires en Russie.
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Et que le symbole de la fermeture des restaurants est susceptible d’encourager de nombreux russes à mettre en question les infos officielles autour de la guerre en Ukraine (que les médias autorisés continuent de qualifier de simple “opération militaire” ou “conflit”). Le choix du régime russe de ne plus faire le jeu de la communauté internationale pour poursuivre sa guerre en Ukraine semble déjà isoler durablement le pays, en plus de stimuler des vagues de contestation internes potentiellement de plus en plus risquées pour le pouvoir.
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