Ces dernières années, beaucoup de constructeurs automobiles, pour ne pas dire la plupart, ont annoncé la transition de leurs gammes à l’électrique. Mais dans le segment le plus luxueux du marché, l’électrique est encore loin d’être une évidence.
Des constructeurs comme Ferrari, McLaren et Porsche ont tous lancé des modèles hybrides, à côté de motorisations thermiques classiques. Lamborghini fait partie des dernières marques à annoncer un début (assez timide) de transition énergétique.
Lamborghini évoque un mystérieux “carburant alternatif”
Andrea Baldi, le nouveau PDG de Lamborghini en Amérique du Nord, explique, en marge de l’événement du lancement du Huracán STO : “d’un côté on est vraiment un marché de niche – et sommes donc responsables que d’une partie infime de l’équation de la réduction des émissions de CO2. Mais nous souhaitons apporter quand même notre contribution”.
Le Huracán STO sera l’un des derniers modèles essence lancé par la marque. Et Andrea Baldi de poursuivre : “le passage aux motorisations hybrides, électriques, et des plateformes alternatives nous force à repenser la performance et nous ne sommes pas certains que l’électrification est la bonne direction à prendre sur le long terme”
Le responsable ajoute : “Nous restons dans une phase d’apprentissage qui nous permettra de déterminer si nous lançons un quatrième modèle avec une motorisation hybride ou électrique ou si nous trouvons une solution thermique qui utilise un autre type de carburant. Le but étant toujours de viser cette cible commune : l’émotion et une expérience Lamborghini authentique”.
En évoquant un “carburant alternatif” cette déclaration du patron américain de Lamborghini détonne par rapport à la direction que semblait jusqu’ici prendre l’industrie. Reste à savoir de quoi il s’agit vraiment. Si le but est vraiment de réduire les émissions carbonées, Lamborghini peut aller dans deux directions.
La moins ambitieuse serait tout simplement d’aller vers le bioethanol. Ce carburant est issu de l’agriculture. Il capture donc du CO2 dans l’air, qui est ensuite relâché dans l’atmosphère lors de son utilisation. Le problème est que cette approche a d’autres effets indésirables. Par exemple, il mobilise des terres agricoles à cette activité – qui pourraient être utilisés pour de la production alimentaire.
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La production de ce type de carburant consomme également beaucoup d’eau, à une époque où l’approvisionnement en eau douce se raréfie dans de nombreuses régions du monde. L’autre option est sans doute l’hydrogène. Lamborghini pourrait ainsi créer l’un des premiers moteurs à hydrogène qui ne soit pas une pile à combustible.
Reste à savoir dans quelle mesure une telle motorisation pourra délivrer une autonomie satisfaisante et un haut niveau de sécurité. Dernière possibilité, le eFuel que développe en ce moment Porsche. Il s’agit d’un carburant synthétique produit à partir d’hydrogène, lui-même extrait grâce à des énergies renouvelables…
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