Fin de l’aventure pour Jibo
“Les oiseaux se cachent pour mourir” annonçait un best-seller des années 70. La phrase, entrée dans le langage courant, ne semble en revanche pas s’appliquer aux robots. Le “robot social” Jibo va bientôt arrêter de fonctionner. Pourquoi ? Tout simplement parce que les serveurs qui lui permettent de fonctionner vont être arrêtés. Les heureux propriétaires de la machine, auront donc un beau presse-papiers à poser sur leur bureau, rien d’autre.
L’annonce ne semble pas avoir été faite par l’entreprise mais directement via le robot. Plusieurs propriétaires expliquent ainsi avoir eu le droit au message suivant.
Peut-être qu’un jour, lorsque les robots seront beaucoup plus avancés qu’aujourd’hui et que tout le monde les aura chez eux, vous pourrez dire au vôtre que j’ai dit bonjour.
The servers for Jibo the social robot are apparently shutting down. Multiple owners report that Jibo himself has been delivering the news: "Maybe someday when robots are way more advanced than today, and everyone has them in their homes, you can tell yours that I said hello." pic.twitter.com/Sns3xAV33h
— Dylan Martin (@DylanLJMartin) March 2, 2019
Une façon très particulière de mettre fin à l’aventure pour le robot et ses propriétaires qui ont aussi eu le droit à une petite danse. Impossible aussi de ne pas noter le parallèle évident avec le robot martien Opportunity pour cet adieu surprenant.
Une belle histoire du crowdfunding
Pour ceux qui ne connaissent pas Jibo, il s’agissait d’un robot équipé d’une caméra intégrée et capable de bouger afin d’avoir de véritables interactions avec les êtres humains. Évitant le piège de l’anthropomorphisme raté, Jibo avait surtout vu le jour grâce à l’engagement des internautes. En effet, en septembre 2014, il avait été lancé sur la plateforme Indiegogo, avec 3,2 millions d’euros recueillis. Une performance rendue possible par le soutien de 7 312 donateurs. Une époque surtout où il n’y avait pas d’assistant personnel comme aujourd’hui.
Le robot était tout de même un gadget plutôt onéreux (presque 800 euros), et surtout n’avait été livré qu’en 2017. Moins de deux ans après, il ne va bientôt plus être qu’un mauvais souvenir.
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