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L’E3 est annulé : les 3 raisons d’un fiasco (et un peu d’espoir)

L’E3 2023 ne fera pas son grand retour en version physique en juin prochain.

C’est la fin du suspense. L’E3 2023 ne fera pas son grand retour en physique en juin prochain. Sur les 4 dernières années, c’est même la troisième fois que cet événement mondial dédié aux jeux vidéo est annulé. Pour mieux comprendre les enjeux, tentons d’expliquer en 3 points les raisons de cet échec. L’E3 a-t-il toujours du sens ?

L’absence des gros éditeurs

C’est sans doute la raison la plus évidente de l’annulation de cette édition 2023. Xbox, Nintendo, PlayStation, et Ubisoft cette semaine, les plus gros acteurs de l’industrie vidéoludique ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à l’E3. Ces grandes marques ne trouvent pas un grand intérêt à être présente sur place.

Alors qu’un simple stand coûte autour de 500 000 dollars, on peut imaginer que l’addition était salée pour les studios. Ils préfèrent désormais organiser leurs propres événements numériques pour présenter leurs futurs jeux au grand public.

La pandémie est passée par là

C’est l’une raisons des difficultés actuelles de l’E3. Alors que la pandémie battait son plein, les gros studios ont été forcés d’organiser leurs conférences virtuellement. Si la formule n’est pas toujours parfaite, ils ont tout de même pu constater que les gameurs répondaient toujours présent.

Chaque conférence de Sony, Nintendo, ou Xbox donne lieu à de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Quant aux ventes de jeux, elles ont battu des records pendant la crise du Covid, et l’absence d’événement en physique n’a donc pas été du tout pénalisant.

De la concurrence pour l’E3

L’E3 est aussi la victime de la montée en puissance d’événements tels que les Game Awards et le Summer Game Fest, créés par le journaliste Geoff Keighley. Le premier se tient en version physique mais il est très largement suivi en ligne et s’apparente à une sorte d’Oscars des jeux vidéo.

Le second est particulièrement apprécié par les studios car il se déroule durant l’été et met en lumière les différents événements virtuels organisés par les géants de l’industrie vidéoludique. Alors que les acteurs du secteur ont déjà tout ce qu’il leur faut, l’E3 en version physique arrive donc un peu comme un cheveu sur la soupe.

On ne se permettra pas de condamner définitivement l’E3 et d’ailleurs, ses organisateurs tentent de garder un peu d’espoir pour la suite. Mais il sera très difficile pour le salon de remonter la pente.

Il faudra se réinventer totalement et mieux savoir jongler entre les événements physiques et virtuels. Il devra aussi donner du sens : l’E3 pourrait notamment davantage se tourner vers le grand public et les influenceurs, si les studios décident de le bouder.

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