Quand certaines entreprises ont dû retarder leur introduction en Bourse et que d’autres ont vu s’effacer presque l’entièreté de leur capitalisation, on ne peut qu’imaginer que le contexte actuel n’a pas épargné les plus gros. Microsoft, en Bourse, est en baisse de 29 % en cette période de récession.
Depuis la fin de l’année 2021, son cours suit une tendance baissière qui ramène aujourd’hui la société à ses niveaux de fin mars 2021. Comparé au krach de mars 2020 en Bourse avec la pandémie, Microsoft est tout de même en hausse de 72 % à ce jour.
Derrière la récession, les investisseurs ont fait un sacré nettoyage des sociétés en Bourse dont le modèle était encore trop fébrile pour traverser une crise. Beaucoup ont dû licencier et revoir d’urgence leur modèle d’affaires. Chez Microsoft, avec une capitalisation de 1 700 milliards de dollars, la crise est encore loin.
Cela dit, il a fallu opérer à des licenciements et recentrer les projets prioritaires. Une centaine d’employés (1 % de son effectif de 180 000 individus) ont donc quitté la société, notamment dans la partie gaming et au département Missions et Technologies Stratégiques.
Les difficultés de Microsoft en Bourse
Les spécialistes de Motley Fool listaient dans un article que Microsoft souffrait de la chute des ventes de PC dans le monde, et de la tendance générale des investisseurs à délaisser les valeurs technologiques au profit d’autres domaines, comme l’énergie. Microsoft vient toutefois de renouveler ses produits.
Ils ajoutaient, en revanche, que Microsoft faisait partie de ces rares actions à rester pertinentes à garder dans son portefeuille, expliquant pourquoi la société reste tout de même l’une des Big Tech les plus stables. Ces cinq dernières années, le titre a augmenté de 500 %, pour se classer en troisième place des plus grosses capitalisations boursières au monde, loin devant Google et Amazon.
Plusieurs explications à sa chute en Bourse :
- Au troisième trimestre 2022, les expéditions de PC baissent de 19,5 %
- Les PC représentent 30 % des revenus de Microsoft
- Les actions Nvidia et AMD chutent de près de 60 %
- Concurrence importante dans le cloud intelligent et les logiciels de productivité
Dans sa branche informatique, Microsoft peut néanmoins compter sur les consoles (Xbox), dont les ventes ont augmenté de 16 % au cours de l’année – en comptant aussi l’activité de Xbox Game Pass. Un moyen de limiter la chute. Dans un avenir proche, Microsoft veut d’ailleurs ouvrir une boutique de jeu mobile, une suite logique au rachat d’Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars en début d’année.
Même chose pour le cloud intelligent. Avec Microsoft Azure, la firme est bien positionnée pour profiter d’un marché aux prévisions de croissance de 15,7 % par an jusqu’en 2030. De 2021 à 2022, l’activité a déjà vu ses revenus croître de 25 %. De quoi bien positionner Microsoft pour la suite.
La troisième branche où Microsoft enregistre d’importants revenus concerne les solutions de productivité et de métiers, comme la suite Office (qui vient de changer de nom) et LinkedIn. Ces différents produits représentent 31,9 % des revenus de Microsoft en 2022, avec une hausse de 18 % d’une année sur l’autre.
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