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N26 dévoile de très bons résultats en 2020, bien que surprenants

La néo-banque a dépassé les 7 millions de clients dans le monde. Plus de 650 000 Français y ont ouvert un compte en 2020. Mais une donnée nous intrigue.

L’année de toutes les remises en question pour les néo-banques est derrière nous. Et il est l’heure de faire le bilan. Pour les établissements qui n’auraient pas fermé (dites adieu à Bo et Xinja), les difficultés du premier semestre semblent appartenir au passé. La situation s’est améliorée : après une forte baisse de la consommation entre mars et mai, l’attractivité des modèles 100 % en ligne a fini par profiter aux nouveaux acteurs du secteur bancaire.

Forte attractivité pour N26 en 2020

N26 ouvre le bal des bilans. Pour 2020, et à l’approche de son sixième anniversaire, la néo-banque allemande rapporte 7 millions de clients dans le monde, en hausse de 2 millions sur un an. En France, le nombre de clients N26 atteint 1,75 million, en hausse de 650 000 sur douze mois. Des indicateurs qui ont de quoi redonner de l’optimisme alors que N26 procédait à une réduction de ses effectifs et de ses salaires quelques semaines après l’arrivée de l’épidémie en Europe.

N26 clients 2021
© N26

En termes de taille, Revolut pèse plus de façon globale. Le rival anglais de N26 a déjà dépassé les 12 millions de clients, grâce à sa présence dans plus de 35 pays. Cela dit, les derniers chiffres concernant la France n’ont pas été mis à jour depuis un an. En janvier 2020, la néo-banque annonçait « environ un million de clients ». Difficile de savoir aujourd’hui à combien le nombre s’élève, mais il devrait se rapprocher de celui de N26.

Chez les banques en ligne Boursorama Banque fait la course en tête avec 2,5 millions de clients. L’établissement en cherche entre 4 et 5 millions à l’horizon 2025, ce qui le rapprocherait de Société Générale, à plus de 7 millions de clients. Parmi ses concurrents, la banque ING revendique le million quand Hello Bank rapportait 600 000 ouvertures de comptes. Pour témoigner de la plus grande pertinence de leur modèle, ces acteurs avaient pris l’habitude de mettre en avant leur montant d’encours moyen par client. Il était bien plus élevé que chez une néo-banque, de quoi offrir une bien meilleure rentabilité.

N26 rapporte un résultat plus surprenant

Le bilan 2020 de N26 est bien plus intriguant qu’il n’y paraît. Dans une seconde partie, la néo-banque affirme un montant de transaction moyen de 1 050 € par mois et par client. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne se limiterait pas aux clients les plus fidèles de la banque, mais bien l’ensemble des 1,75 million d’utilisateurs ayant ouvert un compte.

N26 2021 paiements
© N26

Dans une interview accordée à Presse-citron en avril 2020, le directeur général de Boursorama Banque nous expliquait : « que ce soit sur les paiements ou les retraits, les volumes sont logiquement en chute depuis le début de confinement ». L’entretien se basait alors sur des constatations au début de la pandémie, mais révélait un point sur 2020 qui questionne aujourd’hui dans les éléments publiés par N26 : le montant semble particulièrement élevé, pour les comptes courants généralement limités dans leurs encours.

Bien loin d’un tel résultat, le précédent bilan 2019 de Revolut, dans son bilan 2019 rapportait 235 £ d’encours, soit 266 euros, en moyenne par client. En payant pour 1 050 euros mensuels, les clients de N26 auraient donc fait augmenter le volume d’encours moyen de façon exceptionnelle en 2020. Aussi, l’indicateur signalerait que près de l’ensemble des clients de N26 en France auraient fait de N26 leur banque du quotidien (pour ne pas dire leur banque principale).

L’infographie publiée par la néo-banque en dit davantage sur les détails de ce volume moyen de transactions. Le profil type du client N26 dépenserait pour 24 % de ses 1 050 euros dans l’alimentation, 22 % dans le commerce en ligne et 21 % dans les transports. Voyageurs malgré la crise, ils auraient dépensés près de 170 euros dans les voyages, en moyenne chaque mois…

N26 2021 consommation
© N26

Difficile de pouvoir vérifier de telles informations. Il faudra certainement comparer avec les autres acteurs comme Revolut et Starling, en partant du principe que ces deux concurrents britanniques possèdent des stratégies plus avancées pour retenir l’argent de leurs clients sur leur application : trading, crypto-monnaies et recharge du compte par carte bancaire pour Revolut, et simplification de l’accès aux crédits et aux différentes offres de prêt mise en place suite à la crise sanitaire pour Starling Bank.

Lire aussi : notre avis N26

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Article intéressant, mais qui veut taper un peu plus taper sur une neo banque, c’est dommage.

    Vous confondez quand même 2 principes importants non ? Le montant des dépenses moyen (donc la somme de ce que les clients ont dépensés, les fameux 1050€ mensuels), n’est pas du tout la même chose que l’encours bancaire moyen (donc ce qui reste en moyenne sur le compte APRES les revenus et les dépenses) que vous comparez à l’encours moyen (le vrai cette fois) de revolut…
    Et puis vous dites :”les comptes courants généralement limités dans leurs encours”. Pourquoi vous dites ça ? Ou est l’info ?

    Merci pour vos réponses !

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