Passer au contenu

Une nouvelle néo-banque s’écroule avec la pandémie

Elle se tournera désormais vers l’autre marché en plein boom chez les fintech : celui des plateformes de trading.

« Nous sommes convaincus que la meilleure chose pour Xinja est de ne plus être une banque » indiquait mardi, la néo-banque Xinja dans un communiqué. En Australie, une néo-banque vient de mettre fin à ses activités, et rendre sa licence bancaire à l’Australian Prudential Regulation Authority.

Xinja de son nom, rejoins d’autres établissements comme « Bo » dans le cercle des banques enterrées par la crise sanitaire. La pandémie et la baisse de la consommation auront eu le fin mot de l’histoire, pour des jeunes startups encore fragiles et dépendantes des investisseurs.

En Australie, son calendrier était pourtant rempli, et son offre de plus en plus complète. Après que la banque se soit lancée sur un compte courant et un livret d’épargne, ses clients allaient bientôt pouvoir octroyer des prêts immobiliers. Mais Xinja s’est étouffé, en ne réussissant plus à mobiliser des capitaux.

« De toute évidence, cela a été un choix incroyablement difficile car nous voulions tous être en mesure de vous offrir une nouvelle et étonnante façon de faire des opérations bancaires, mais après le COVID-19 et un environnement de collecte de capitaux de plus en plus difficile […], nous sommes convaincus que la meilleure chose pour Xinja est de ne plus être une banque », a déclaré Xinja dans un communiqué.

Reconversion

L’équipe de Xinja ne souhaite pas, en revanche, quitter l’entreprise et se trouver un autre travail. Leur idée : sortir de la cible australienne pour rêver sur le continent américain. La licence bancaire ne sera plus recherchée, et Xinja deviendra Dabble, une plateforme de trading, à la manière de Robinhood et ses 13 millions de clients.

« Il est temps que les Australiens aient accès à un nouveau type de banque qui sert leurs intérêts » déclarait Eric Wilson, le directeur général de Xinja dans la première lettre informant que la néo-banque avait réussi sa première levée de fonds, en mai 2017. Il y a trois ans, elle se voyait déjà devenir la première néo-banque australienne, en puisant de l’expérience européenne et notamment britannique, où Revolut, Monzo et Starling décollent.

Toutes les banques mobiles n’ont pas traversé aussi durement la crise et les plus solides commencent aujourd’hui à évoquer leur passage du seuil de rentabilité. En revanche, la crise sanitaire a fortement accéléré la consolidation du marché, avec certains établissements qui ont choisi de se laisser racheter.

En France, la néo-banque pour les pros Shine s’était fait avaler en juin dernier pour devenir une vraie banque en ligne. Le sort des néo-banques, à terme, devra se décider entre les rachats et les introductions en bourse. Mais pour Xinja, en phase de devenir Dabble, les 20 milliards de dollars de valorisation de Robinhood pour une introduction en bourse début 2021 semblent plus intéressants. Les fonds des anciens clients de Xinja seront bientôt pris en charge par le gouvernement fédéral, à hauteur de 250 000 $ australiens.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *