Le 1er avril dernier, le conseil d’administration du groupe Orange avait décidé d’octroyer une rémunération exceptionnelle à son ancien PDG, Stéphane Richard. Son montant était de 475 000 euros bruts pour l’année 2022. Il s’agissait notamment de le récompenser pour avoir « piloté et suivi pendant plusieurs mois […] un processus rigoureux de sélection de la future directrice générale et du futur président non exécutif »
C’est le jeudi 19 mai que cette prime devait justement être discutée au cours de l’Assemblée générale de l’ancien groupe public. Cet échange n’aura finalement pas lieu, et pour cause : Stéphane Richard a purement et simplement renoncé à toucher cette rémunération.
La nomination du nouveau président d’Orange fait polémique
Dans un communiqué diffusé hier, Orange indique ainsi que cette décision a été prise « face à l’incompréhension de certains actionnaires qui considèrent que cette attribution n’est pas conforme aux principes qui doivent s’appliquer à la rémunération des mandataires sociaux ».
Selon TF1, des agences de conseil qui aiguillent certains gros actionnaires d’Orange auraient recommandé de voter contre cette prime. Il est en effet reproché à l’ancien patron sa condamnation en novembre dernier par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement et 50 000 euros d’amende pour complicité de détournement de fonds public dans l’affaire d’arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.
Depuis, les choses avancent chez Orange avec la nomination de Christel Heydemannn au poste de directrice générale. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre article où nous détaillons son parcours ici.
Mais selon nos confrères, l’assemblée générale de jeudi pourrait bien être animée au sein de l’opérateur. La nomination de Jacques Aschenbroich, 67 ans, en tant que président fait en effet jaser. On critique notamment le risque de cumul des mandats, tandis que ce dernier veut conserver la présidence de Valeo et ses deux sièges d’administrateur chez BNP Paribas et Total.
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