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Panique sur l’exchange Coinbase : comment protéger ses cryptos ?

En cas de faillite de Coinbase, vous êtes nombreux à craindre la suspension de votre portefeuille et la réquisition de vos cryptos.

Coinbase croule face à la baisse des investissements de ses utilisateurs, qui ne trouvent plus d’opportunité à investir dans les cryptos à l’heure d’une baisse généralisée sur le marché. En Bourse, l’action de la plateforme d’échange de cryptomonnaies a perdu 24% mercredi. Un vent de panique a gagné les utilisateurs craignant une faillite qui obligerait Coinbase à réquisitionner les fonds. Pour eux, Coinbase pourrait s’appuyer sur les actifs numériques de ses clients en cas de coup dur.

Cette surinterprétation a pris des proportions gigantesques jusqu’à atteindre le CEO de Coinbase, Brian Armstrong, qui s’est empressé de réagir sur Twitter pour tenter de faire baisser la pression. Pour lui, “il est peu probable qu’un tribunal décide de considérer les actifs des clients comme faisant partie de l’entreprise dans le cadre d’une procédure de faillite”. Peu probable mais possible, donc.

Comment protéger ses cryptos achetées via Coinbase ?

L’impossible ne fait pas partie du champ lexical du marché des cryptos (nous l’avons vu avec le krach de Luna et de l’UST). Mais pour le cas de Coinbase, des solutions s’offrent dès aujourd’hui aux utilisateurs pour se protéger. Car si Coinbase propose de stocker les cryptos de ses clients, ces derniers sont en droit de les déplacer vers un autre portefeuille sur une autre plateforme.

Ainsi, si vous n’avez plus confiance dans Coinbase et si vous craignez une faille de la plateforme, nous vous invitons à transférer vos fonds sur un autre portefeuille crypto (crypto wallet). Et pour le coup, deux choix s’offrent à vous. Le premier, choisir un wallet sur une autre plateforme centralisée. Le second, choisir un portefeuille physique auto-hébergé tels que ceux du Français Ledger.

La particularité d’un portefeuille auto-hébergé (appelé aussi “non custodial) est que vous êtes le seul à détenir la clé privée qui permet d’utiliser les fonds. Sur les plateformes centralisées, aux wallets dits “custodial”, votre clé privée est détenue par la plateforme. Vous n’y possédez donc pas directement vos fonds et seule une phrase secrète, qui permet de déverrouiller la clé privée, vous donne les droits sur votre portefeuille.

Les alternatives au wallet de Coinbase

La pépite Ledger est devenue le grand spécialiste de ce produit. Sa gamme se décortique sous deux clés, à savoir les Nano S et Nano X. Récemment, Ledger a présenté la Nano S Plus, avec un écran plus grand et une capacité de stockage renforcée – un moyen aussi de stocker ses NFT et les protéger. Notez que pour grandir, la startup de crypto-wallet a aussi lancé son propre service d’achat de cryptomonnaies.

Découvrir la clé sécurisée Ledger Nano X

Ledger Nano X
Une clé Ledger Nano X © Presse-citron

Si l’idée de détenir votre propre clé privée vous intéresse, mais que vous préférez un portefeuille stocké en ligne, nous vous conseillons de vous pencher sur le cas de ZenGo. L’application d’achat de cryptomonnaies propose un wallet custodial, avec lequel vous serez le seul à détenir vos cryptos et vous n’aurez pas besoin d’avoir la même confiance aveugle que vous devez avoir avec Coinbase.

Découvrir ZenGo

ZenGo
L’application ZenGo © Presse-citron.net

La menace européenne

Ne plus dépendre d’une entité centralisée pour garder ses cryptos semble la solution parfaite, surtout face aux craintes d’une réquisition comme chez Coinbase. Mais il y a un mais. Fin mars, les discussions autour du projet d’encadrement européen MiCA sur les actifs numériques a particulièrement menacé ces portefeuilles physiques auto-hébergée.

La raison concerne leur risque face à la surveillance des transactions dans les cryptomonnaies sur fond de lutte contre le blanchiment d’argent. Le Parlement européen, lors d’une commission spécialisée, a voté fin mars 2022 en faveur d’une proposition pour réguler les prestataires tels que Ledger (93 voix pour, 14 voix contre, 14 abstentionnistes).

Si la navette parlementaire mène à l’adoption d’une loi, les sociétés derrière les wallets non custodial devront renforcer le partage d’informations sur les transactions de leurs utilisateurs. Cela n’est pas une mince affaire pour des produits par définition peu surveillés. Ledger, par exemple, serait dans l’obligation de collecter des informations sur la nature des transferts et des détenteurs de fonds. Par conséquent, les propriétaires des wallet devront renseigner le destinataire de la transaction.

Pour le responsable des politiques publiques chez Leger, Seth Hertlein, l’Europe ferait “fausse-route” et porterait atteinte à “la liberté financière”. Parmi ses arguments, le fait que seulement 0,05% du volume total des transactions en cryptomonnaies en 2021 corresponde à des activités de blanchiment d’argent. “Les entrepreneurs, les innovateurs et l’industrie blockchain existante en Europe seront encore plus incités à partir ou à développer leurs activités ailleurs”, ajoutait Ledger.

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