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Sur les réseaux sociaux, gastronomie rime bien souvent avec hypocrisie

Les internautes ont tendance à liker des visuels de plats sains avant de s’orienter vers des repas qui le sont beaucoup moins dans la vraie vie.

C’est un vrai paradoxe qu’ont découvert les cherches du College of Health and Human Services de l’Université George Mason aux États-Unis. Les scientifiques ont analysé les actions de centaines de d’utilisateurs de Pinterest et d’influenceurs de ce réseau social afin de voir comment ils se comportaient vis à vis des publications culinaires.

Dans l’ensemble, les internautes likent et épinglent des repas sains, comportant plus de volaille, de poisson et de légumes. Sauf que ces derniers s’orientent ensuite vers des recettes riches en graisse, en sucre et en calories lorsqu’ils passent hors ligne. Dès lors, il y a donc une vraie opposition entre ce que l’on veut que les autres voient de nous et ce que l’on fait vraiment.

Les réseaux sociaux jouent un rôle en matière de consommation d’alcool

Hong Xue, qui a dirigé cette étude explique ainsi :

C’est une divergence intéressante entre ce que les créateurs ont posté/aimé et la façon dont les utilisateurs ont réellement consommé l’information. Les épingleurs (une pratique classique sur Pinterest qui consiste à mettre en valeur un contenu Ndlr) sont plus susceptibles de poster des recettes qui sont socialement récompensées par des likes et des repins. Ils ont tendance à adhérer à une norme sociale élitiste établie par les célébrités et les influenceurs qui font la promotion d’une alimentation plus saine.

À l’inverse, les visuels montrant des recettes plus riches en graisse et en calories sont bien plus commentées, ce qui signifie qu’une partie du public se montre plus intéressée par ce mode d’alimentation.

Cette recherche est intéressante car elle montre l’importance que revêtent les grandes plateformes dans les habitudes alimentaires. Les auteurs notent qu’en ce qui concerne les recettes les moins diététiques, il serait judicieux que les influenceurs adressent des conseils aux internautes pour réduire la teneur en graisse. De même, les organismes de santé auraient intérêt à communiquer différemment. De sorte que manger sain soit davantage considéré comme un plaisir que comme un effort.

Ce lien entre réseaux sociaux et comportement alimentaire est établi depuis un bon moment déjà. En février 2020, nous vous parlions notamment de cette étude publiée dans le journal médical Preventive Medicine qui démontre qu’une utilisation trop importante de ces services conduirait les jeunes à boire davantage.

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Par : Gouvernement français
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