Passer au contenu

Tesla et Lucid Motors voient leur action chuter, pourquoi ?

Leur action chute de 13 et 20% respectivement depuis le 1er décembre.

Le gendarme boursier américain vient de se tourner vers le cas Lucid Motors. Six mois après son introduction en Bourse sous la forme d’un SPAC, voilà que le constructeur de voitures électriques californien est sous le feu des projecteurs et voyait son action cotée à Wall Street corriger en profondeur pour la première fois après un rallye à plus de 100% de croissance en octobre et novembre.

La tendance est similaire chez Tesla, qui perd 13% depuis le 1er décembre après une croissance à près de 50% entre octobre et novembre. Pour sa part, l’organisme de contrôle des marchés financiers a ouvert une enquête au sujet d’un défaut présent sur les panneaux solaires que l’entreprise commercialise. Selon l’autorité, Tesla n’aurait pas correctement informé ses actionnaires et le public durant plusieurs années des risques d’incendie associés aux défauts de systèmes de panneaux solaires.

Lucid Motors Bourse
© Google Finance

Douche froide pour les deux entreprises

Par coïncidence, ces deux enquêtes s’ouvrent au même moment et des milliards de dollars sont retirés de Lucid Motors et Tesla par les investisseurs boursiers. Le tout, dans un contexte délicat où les bourses mondiales commencent à redouter une nouvelle vague épidémique avec le variant Omicron. En parallèle, l’indice de volatilité VIX, sur le marché américain, est au plus haut depuis janvier, ce qui n’a clairement rien d’optimiste et montre un certain dérèglement des marchés.

Le cas de Tesla est plus problématique, mais c’est bien du côté de Lucid Motors que la situation fait mal. Le constructeur vient tout juste de commencer ses livraisons après un an de retard, et nous ne devrions voir s’accélérer la cadence que l’année prochaine. Pour la SEC (Securities And Exchange Commission), l’ordre du jour est d’enquêter sur la procédure d’introduction en Bourse de juillet dernier, lorsque Lucid Motors a fusionné avec la société d’acquisition à usage spécial CCIV (Churchill Capital Corp. IV), un protocole plus connu sous le nom de SPAC.

Derrière les plaintes contre Tesla, un certain Steven Henkes, également ancien responsable de la division qualité de Toyota Motor. Il fut licencié de chez Tesla en août 2020 et a depuis tapé fort sur le constructeur en alertant, dès 2019, sur la sécurité du système de conduite autonome (sous enquête fédérale). Il travaille depuis de pair avec la SEC sur la question des panneaux solaires. Le problème pourrait remonter jusqu’à 2016 et le rachat de SolarCity par Tesla pour commencer à commercialiser ses panneaux.

Selon l’ancien cadre chargé de la division qualité chez Tesla, ni le constructeur ni la société acquise n’avaient révélé leur “responsabilité et leur exposition aux dommages matériels, au risque de blessures des utilisateurs, aux incendies, aux actionnaires” que ce soit avant ou après l’acquisition. Tesla a dit à ses clients qu’il allait procéder à des maintenances de ses systèmes de panneaux solaires, mais ne les aurait pas prévenus des risques en cours.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *