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Tout est à reconstruire pour Nikola Motors

La firme de voitures électriques et de camions à hydrogène voit le projet de participation de General Motors s’envoler.

C’est la fin d’une série d’épisodes catastrophiques pour Nikola Motors, épinglé depuis le mois de septembre dernier par la société d’investissement Hindenburg Research. Après trois mois de doutes quant à la prise de participation de General Motors dans le capital de la startup américaine, le dénouement vient tomber, en avance de quatre jours. Le constructeur américain s’est retiré, et les 11 % ne Nikola Motors ne lui seront pas revendus.

Au lieu de cela, un « accord potentiel » a été signé entre les deux entreprises, pour une fourniture de systèmes de pile à combustible de General Motors à Nikola. Rien n’est encore définitif une fois encore, tant l’avenir de Nikola a été fortement fragilisé. Depuis septembre et sa série de mésaventures, son cours en bourse est passé de 50 à 20 dollars, pour une capitalisation actuelle de seulement 8 milliards de dollars (Tesla pèse 558 milliards de dollars).

Cette nouvelle version de l’entente entre Nikola et General Motors n’a plus rien de valorisant pour la startup. Elle qui planche sur des pick-up électriques et camions à hydrogène devra mettre de côté son projet de pick-up commercialisé sous le logo GM et imaginer un camion à hydrogène où Nikola n’aura pas d’indépendance dans la technologie.

Le récit d’une chute

Pour rappel, le 8 septembre, la publication du vendeur à perte Hindenburg Research mettait en avant « une fraude complexe fondée sur des dizaines de mensonges ». À ce moment-là, Nikola était encore tout jeune en bourse, et venait de briller par l’annonce de rapprochement avec General Motors, d’un montant de 2 milliards de dollars

L’annonce d’Hindenburg Research n’avait pas anéanti totalement Nikola alors que ses actionnaires doutaient de la nature fondée des critiques du vendeur connu pour profiter de la baisse des cours des entreprises en bourse. Mais quelques jours après, Nikola Motors avait répondu aux critiques en avouant timidement du manque de précision dans l’avancée du développement de ses technologies.

Le 19 octobre dernier, Presse-citron publiait un rappel en détail de l’histoire de trois mois de cauchemars chez Nikola. En mauvaise-passe, son cours perdait 25 % ce lundi matin, à la suite du retrait de General Motors. L’historique complet de cette chute est à découvrir ici. Et pour la suite, le cours de Nikola sur le NASDAQ sera à surveiller. Car si la firme veut continuer à exister, il faudra peut-être alors songer à un nouveau chapitre, un nouveau départ.

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