Accusé d’abus de position dominante, Google écopait au mois de juillet d’une amende record de 4,3 milliards d’euros.
Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence, expliquait à l’époque que « Google utilise Android comme un véhicule pour consolider la position dominante de son moteur de recherche. Ces pratiques ont privé ses concurrents de la possibilité d’innover et de lui livrer concurrence par leurs mérites. Elles ont privé les consommateurs européens des avantages d’une concurrence effective sur le marché important des appareils mobiles. Cette pratique est illégale au regard des règles de l’UE en matière de pratiques anticoncurrentielles ».
L’UE accusait la firme de Mountain View d’avoir :
- exigé des fabricants qu’ils préinstallent l’application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l’octroi de la licence pour sa boutique d’applications en ligne (Play Store)
- payé certains grands fabricants et certains grands opérateurs de réseaux mobiles pour qu’ils préinstallent en exclusivité l’application Google Search sur leurs appareils
- empêché les fabricants souhaitant préinstaller les applications Google de vendre ne serait-ce qu’un seul appareil mobile intelligent fonctionnant sur d’autres versions d’Android non approuvées par Google (les «forks Android»)
Procédure d’appel
Sundar Pichai, le CEO de Google, avait déjà publiquement contesté la décision, et fait comprendre qu’il allait faire appel. Et aujourd’hui, d’après le Financial Times, la firme a finalement lancé cette procédure. En revanche, Google n’aurait pas l’intention de demander la suspension des restrictions imposées par l’UE. De ce fait, Google a jusqu’à la fin du mois d’octobre pour mettre fin aux pratiques pointées du doigt par la Commission Européennes concernant Android et son moteur de recherche.
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