Depuis début janvier et dans la foulée de l’intrusion violente au Congrès américain, Donald Trump est banni de la plupart des grands réseaux sociaux. Privé de ses principales plateformes de communication, le républicain a tenté de se relancer en lançant en mai dernier sa propre page internet baptisée « From the desk of Donald J. Trump ».
À y regarder plus près, ce site n’était pas très innovant et rappelait à bien des égards les blogs qui ont connu un beau succès au début des années 2000, soit avant l’émergence du web 2.0. Le milliardaire parlait toutefois « d’un endroit pour parler librement et sereinement ». Il n’était pourtant pas question de laisser ses partisans prendre la parole. Les soutiens du conservateur étaient juste invités à liker ses déclarations et à les partager sur Facebook et Twitter.
Un engagement bien trop faible sur les publications
Un mois plus tard, on vient d’apprendre que le blog de l’ancien président a été définitivement fermé. Il ne figure plus sur son site web et « il ne reviendra pas », selon Jason Miller son principal conseiller. Il précise « qu’il n’était qu’un auxiliaire des efforts plus vastes que nous avons déployés et sur lesquels nous travaillons ». Selon CNBC, Donald Trump pourrait ainsi tenter de rejoindre un vrai réseau social. Interrogé à ce sujet, Jason Miller a confirmé cette information « Oui c’est le cas, Restez à l’écoute ».
Si l’équipe du leader républicain tente aujourd’hui de minimiser l’importance de ce projet, c’est aussi et surtout car il n’a pas du tout fonctionné. Selon les données compilées par la société d’analyse BuzzSumo, la page « From the desk of Donald J. Trump » n’a ainsi suscité que 212 000 engagements une semaine après son lancement. Ce chiffre intègre les likes, partages et commentaires reçus sur Facebook, Twitter, Pinterest, et Reddit.
C’est dérisoire lorsque l’on sait que les tweets de l’homme d’affaires étaient souvent aimés et partagés des centaines de milliers de fois. Contrairement à ce qu’il affirme, l’ancien président bénéficiait donc à plein de la force de frappe de ses 88 millions de followers sur Twitter, 32 millions sur Facebook, et 24 millions sur Instagram. Rester à l’écart ces grandes plateformes sur la durée pourrait dès lors lui coûter très cher.
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