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Attaqué, Amazon lance une riposte très politique sur Twitter

Agacée par les critiques issus des rangs démocrates, la compagnie leur a répondu directement.

« Je souhaite la bienvenue à Bernie Sanders à Birmingham et nous apprécions ses efforts pour un milieu de travail progressiste. Je dis souvent que nous sommes le Bernie Sanders des employeurs. » Ces propos de Dave Clark, un très haut cadre d’Amazon, ciblant ironiquement Bernie Sanders ont de quoi interroger. Le dirigeant s’adresse au sénateur démocrate venu soutenir les 5800 salariés d’un entrepôt situé dans l’Alabama qui votent actuellement pour la création du tout premier syndicat au sein de la compagnie. Amazon est opposé à cette initiative et tente le tout pour le tout pour la contrer.

Ce tweet ne doit pourtant rien au hasard à en croire le média américain Vox. Irrité par les critiques récurrentes de la gauche américaine sur les conditions de travail chez Amazon, qu’il estime injustifiées, Jeff Bezos aurait personnellement demandé à ses équipes de riposter sur les réseaux sociaux.

Une stratégie qui interroge en interne

Depuis, et à chaque fois qu’un démocrate cible l’entreprise sur Twitter, la réponse est cinglante et emprunte souvent au registre de l’ironie. Le représentant démocrate, Mark Pocan en a justement fait les frais. Il s’est indigné des propos de Dave Clark selon lesquels les conditions de travail chez Amazon étaient « progressistes », citant des exemples d’employés forcés « d’uriner dans des bouteilles d’eau » par manque de temps. Le compte officiel Amazon News lui a alors directement répondu : « Vous ne croyez pas vraiment à cette histoire de pipi dans des bouteilles, n’est-ce pas ? Si cela était vraiment le cas, personne ne travaillerait pour nous ».

Une passe d’armes s’est ensuite jouée avec la sénatrice Elizabeth Warren, ancienne candidate à l’élection présidentielle américaine. Alors qu’elle critiquait la stratégie de contournement fiscal de la firme de Jeff Bezos, le même compte Amazon News lui a répondu de manière cinglante : « C’est extraordinaire et révélateur. L’un des politiciens les plus puissants des États-Unis vient de dire qu’elle allait démanteler une entreprise américaine pour qu’elle ne puisse plus la critiquer. »

Cette stratégie de riposte musclée sur les réseaux sociaux interroge certains en interne. Vox cite le cas d’un ticket de signalement émis par un ingénieur en sécurité la semaine dernière. Il alerte : « Au cours des deux derniers jours, il y a eu deux fils de discussion par @amazonnews en réponse aux commentaires des responsables du gouvernement américain qui ont reçu une attention considérable. Les tweets en question ne correspondent pas au contenu habituel publié par ce compte. Ils sont inutilement conflictuels (mettant en danger la marque Amazon) et peuvent résulter d’un accès non autorisé ».

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