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BNP Paribas veut régler le problème du paiement sans contact

La banque travaille sur une carte avec reconnaissance biométrique, pour s’affranchir des limites du paiement sans contact.

Le paiement sans contact doit devenir obligatoire. En parallèle de la transition vers les transactions 100 % numériques (dites adieu à la petite monnaie), les gestes barrières pour éviter la propagation des virus se doivent de passer par des cartes bancaires utilisées sans entrer de code sur les terminaux de paiement. Pourtant, en France, les soucis de sécurité de cette méthode freinent encore l’institution à démocratiser le système. Bien que plus élevé depuis le 27 avril dernier, le plafond du montant des paiements sans contact reste toujours une barrière à sa démocratisation totale.

Face à cette limite, BNP Paribas développe sa solution. Selon une information révélée par Le Parisien/Aujourd’hui en France, la banque va profiter d’une nouvelle technologie développée par l’entreprise française Thales, qui travaille sur des outils de sécurité en plus de son activité dans les transports. La BNP sera la première banque à déployer la solution, et plus de 10 000 cartes bancaires seront émises dès l’automne. Elles concerneront dans un premier temps des cartes premium de type Gold et Premier.

Comment ça marche ?

Le principe est simple : avec ses nouvelles cartes, BNP Paribas permettra à ses clients de réaliser des paiements sans contact auxquels une identification par empreinte digitale sera demandée avant de présenter la carte sur le terminal. Ainsi, la limite des 50 euros de plafond du paiement sans contact ne sera plus de vigueur car il n’y aura en principe plus aucun problème de sécurité.

Les clients seront identifiés, ce qui n’est pas le cas lors d’un paiement sans contact classique, ou n’importe quel inconnu peut utiliser la carte de quelqu’un et procéder à des paiements. La solution biométrique sera une bonne alternative à l’inscription du code à quatre chiffres, qui se fait actuellement sur les terminaux après avoir inséré sa carte.

Une technologie loin d’être nouvelle

Bien évidemment, cette solution « miracle » n’est pas apparue en 2020 pour la première fois. La technologie a déjà été développée par Mastercard notamment. En octobre 2018, Société Générale avait déjà pensé à déployer la solution. Elle fut la première banque française à l’évoquer, quelque mois seulement après la première banque au monde à développer le concept (l’établissement japonais JCB, en avril).

C’est avec le spécialiste Idemia que la Société Générale travaille. Il y a deux ans, sur son site internet, la société avait commenté la méthode comme un moyen de reléguer « le code PIN à 4 chiffres au rang d’antiquité ». Depuis, son travail avec la banque française s’est fait bien plus discret. Contacté par Presse-citron, Société Générale nous précisait que “l’expérimentation continue”. Trois difficultés se présentent toutefois à la banque qui s’est montrée très transparente. L’établissement nous expliquait que le produit doit pouvoir offrir “un parcours simple et fiable pour configurer l’empreinte du client”, mais également “que les terminaux de paiement soient bien paramétrés” et qu’enfin, “actuellement le produit coûte cher”.

À voir si la prise de conscience sanitaire de la crise accélérera le processus pour les autres banques. BNP Paribas et Société Générale possèdent leur lot respectif de banques en ligne (Compte Nickel, Hello bank!), qui pourraient elles aussi déployer leur propre carte bancaire biométrique par conséquent, une fois les problèmes mentionnés par Société Générale seront réglés.

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7 commentaires
7 commentaires
  1. Sur le côté sanitaire, s’il faut passer son doigt sur le scanner d’empreinte je ne vois pas en quoi c’est mieux que le code.

  2. Plutôt que produire des cartes plastiques avec des puces électroniques, dématérialisez la CB sur le smartphone. Des solutions universelles existent pour authentifier le paiement en local sans réseau (ultrason).

  3. Ultime étape du fichage et de l’asservissement du consommateur.

    N’ayez aucun doute sur le fait que des pirates arriveront à détourner le système, voir à voler les identifiants biométriques. Quand on vous aura volé vos empreintes digitales vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer… à moins qu’on vous propose ensuite de payer avec vos yeux ou votre ADN ?

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