Après 20 ans de participation à la Station spatiale internationale (ISS), la Russie vient d’annoncer qu’elle se préparait à couper les ponts. Dmitri Rogozine, le chef de la société spatiale d’État Roscomos, vient de le confirmer.
Pour autant, ce dernier se veut rassurant, il n’est pas question pour lui de quitter du jour au lendemain cette coopération internationale : «Cela ne signifie pas que la station sera mise au rebut et déversée dans l’océan immédiatement après 2025. Nous allons simplement confier la responsabilité de notre segment aux partenaires. » Pour préparer la suite, des négociations sont donc d’ores et déjà entamées.
Russie et Chine se rapprochent dans le domaine spatial
Le gouvernement justifie en partie sa décision par « une avalanche de défaillances » sur l’ISS qui serait en voie de vieillissement avancé. « Nous ne pouvons pas mettre en danger la vie des cosmonautes », plaide Dmitri Borissov, le vice-Premier ministre.
Cette nouvelle marque en tout cas une rupture dans la coopération interétatiques pour l’exploration spatiale. En dépit des divergences entre nations, la Russie, les États-Unis et les pays de l’Union européenne ont en effet su trouver des terrains d’entente pour aller de l’avant sur ces dossiers au cours des dernières décennies.
Pour la suite, le pays dirigé par Vladimir Poutine entend développer sa propre station spatiale qui pourrait être mise sur orbite dès 2025. Elle devrait être placée plus haute que l’ISS et ainsi « servir de « point de transfert intermédiaire pour des vols à destination de la Lune », selon nos confrères de La Tribune.
La Russie et la Chine ont justement annoncé en mars dernier un partenariat pour la construction d’une station à la surface ou en orbite de la Lune. Aucune date n’a été avancée mais les deux nations se disent ouvertes à la participation d’autres partenaires internationaux. Il s’agit bien d’une confirmation du rapprochement intervenu entre les deux pays au cours de ces dernières années.
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