Tout semblait sourire à Shang-Chi. Après un démarrage record, le long-métrage de Disney était d’ailleurs promis à un avenir radieux en Chine, dans la mesure où il met à l’honneur la culture locale et a de nombreux acteurs nationaux au casting. Sauf que ce film pourrait bien ne jamais sortir dans l’Empire du milieu. Le géant du divertissement n’a ainsi toujours pas reçu l’approbation des autorités locales des semaines après en avoir fait la demande.
Loin d’être isolé, cet exemple illustre les difficultés croissantes de l’industrie cinématographique américaine en Chine. Le Wall Street Journal a mené l’enquête et découvert que plusieurs gros blockbusters pourraient ne jamais être vu par le public chinois. Il en va ainsi du film Marvel Eternals, mais aussi de Space Jam: A New Legacy et Snake Eyes. Seul le dernier James Bond, No Time to Die, et Dune, ont réussi à passer entre les mailles du filet.
Un nationalisme culturel qui porte ses fruits
Pour expliquer ce phénomène qui pourrait coûter des millions de dollars aux studios hollywoodiens, nos confrères avancent plusieurs explications. Dans certains cas, il s’agit de controverses politiques.
Le média américain cite ainsi l’exemple de Shang-Chi. Selon des sources, des enquêteurs chinois ont déniché de vieux commentaires postés par l’acteur principal, Simu Liu, dans lesquels, il critiquait l’Empire du milieu comme un pays « où les gens meurent de faim ».
De même, la réalisatrice oscarisée, Chloé Zhao, a déclaré en 2013 que la Chine était un endroit où il y avait « des mensonges partout ». Cela a fortement déplu au régime et son film Eternals en subirait donc les conséquences.
La Chine veut aussi mettre en avant ses productions locales. D’ailleurs, lors de la semaine de la fête nationale début octobre, les autorités ont fait en sorte qu’il n’y ait que des films nationaux en salle. Cela a très bien fonctionné et le long-métrage La bataille du lac Changjin, a généré 200 millions de dollars de recettes, pendant que le blockbuster hollywoodien, Venom : Let There Be Carnage, n’a récolté que 100 millions sur son marché national.
Rien n’indique que cette stratégie va se confirmer sur la durée, mais l’alerte est néanmoins bien là pour le cinéma américain. Jadis très profitable, le marché chinois ne devrait plus autant rapporter que par le passé.
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