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Espionner le smartphone de leur conjoint, les Françaises adorent

Selon une enquête IFOP pour le Journal du Geek, 40% des Français admettent avoir déjà espionné le smartphone de leur conjoint. Une pratique encore plus répandue chez les femmes.

  • 4 Français sur 10 admettent avoir déjà espionné le téléphone de leur conjoint
  • Les femmes, notamment les plus jeunes, sont plus nombreuses à s’adonner à cette pratique
  • Les victimes de violences physiques et/ou psychologiques sont aussi plus touchées

Connaissez-vous le snooping ? Derrière cet anglicisme se cache une pratique consistant à espionner le smartphone de son ou sa partenaire. Et bien que tout le monde s’accordera à dire qu’il s’agit d’une violation de l’intimité, 4 Français sur 10 admettent quand même l’avoir fait au moins une fois dans leur vie.

C’est ce que révèle une enquête autour de la cybersécurité réalisée par l’IFOP pour le Journal du Geek. 40% des Français ont donc admis avoir déjà fouille dans le portable de leur conjoint. Un quart reconnaît même le faire encore actuellement, de manière régulière ou non.

Les jeunes femmes plus méfiantes que les hommes

L’enquête révèle que ce phénomène est encore plus ancré chez les femmes. 44% d’entre elles ont espionné le smartphone de leur conjoint contre 35% chez les hommes. Une tendance encore plus frappante si le conjoint est jugé « très beau » : cette « catégorie » a déjà été victime d’espionnage à 71%.

Ce sont surtout les jeunes femmes qui semblent être les plus méfiantes. 67% des moins de 35 ont déjà espionné leur partenaire contre 56% des hommes de cette tranche d’âge.

Mais que regardent ces Sherlock Holmes du numérique ? Principalement les réseaux sociaux. 60% des femmes de moins de 25 ans (42% pour les hommes) cherchent à savoir qui suit et par qui est suivi leur partenaire sur les réseaux sociaux. 28% des répondants, tous âges et sexes confondus, disent consulter les messages privés de leur conjoint. Ce chiffre est là encore plus élevé chez les femmes : 32% contre 23%.

Ces doutes sont-ils bien raisonnables ? Pas vraiment si l’on en croit les réponses à cette enquête. Sur ces 40% de Français suspicieux, la moitié seulement disent avoir découvert quelque chose dont ils n’avaient pas connaissance. Le mensonge arrive en tête des secrets découverts (35%). Suivent les conversations ambigües ou empreintes de séduction (29%) et le maintien d’une relation avec un/une ex (21%). 1 personne sur 5 dit avoir trouvé des preuves d’une infidélité.

Si l’on se concentre sur les découvertes selon les genres, les réponses sont très disparates. Les femmes découvrent plus fréquemment que leur conjoint consulte des sites porno (22% contre 14%) et les hommes que leur partenaire dépense de l’argent sans en être informé (22% contre 13%).

Les jeunes et les victimes de violences plus touchés

Parmi les victimes de cette violation de l’intimité, les jeunes et les victimes de violences sont les plus touchés. Alors que 41% des personnes interrogés disent avoir déjà été espionnées, 66% des hommes et 52% des femmes de moins de 25 ans disent en avoir été victimes. Plus généralement 56% des moins de 25 ans disent avoir vu leur partenaire ne pas respecter leur intimité numérique (26% pour l’ensemble des sondés).

Autre chiffre alarmant : 35% des victimes de violences physiques ont déjà fait l’objet d’une confiscation de leur téléphone par leur conjoint. Chez les personnes n’ayant jamais subi de violence physique ce chiffre est de 4%. Enfin, 52% des victimes de violences physiques indiquent que leur partenaire a déjà fouillé dans leur portable (27% chez les personnes n’ayant pas vécu une telle situation).

Forcément, la violation de l’intimité n’est pas sans conséquences. 22% des interrogés admettent que cette pratique a créé des tensions dans leur couple. Un chiffre qui atteint les 38% chez les moins de 25 ans. Dans cette tranche d’âge, 28% des hommes ont même mis fin à leur relation.

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