Apple utilise-t-il l’App Store pour imposer des règles qui peuvent désavantager les développeurs de services tiers, afin de privilégier ses propres services ? Cela débat n’est pas nouveau. Parmi les entreprises qui ont déjà porté plainte contre la firme de Cupertino, il y a Spotify. Sinon, l’année 2020 a également été marquée par le conflit entre Apple et Epic, le développeur du jeu vidéo Fortnite. Ce dernier proteste notamment contre la « taxe » de 30 % qu’Apple prélève sur les revenus des applications iOS.
Par ailleurs, nous apprenons cette semaine qu’une nouvelle plainte pourrait bientôt être déposée contre Apple. Et cette fois-ci, elle serait déposée par Facebook. Cette nouvelle rumeur circule à un moment où les relations entre les deux géants du numérique n’ont jamais été aussi tendues.
Dans un article publié cette semaine, nos confrères de Cnet relaient une publication du site The Information, qui tiendrait ces infos d’une source proche du dossier. Et le principal argument de Facebook serait qu’Apple oblige les développeurs d’applications tierces à suivre des règles dont ses propres apps peuvent s’affranchir. Néanmoins, à ce stade, Facebook pourrait encore décider de ne pas poursuivre Apple.
Bien sûr, pour le moment, ces infos n’ont pas encore été confirmées. Et de ce fait, la prudence est toujours de mise.
Le conflit entre Apple et Facebook s’amplifie
Les relations entre Apple et Facebook n’ont jamais été tendres. Mais cette année, celles-ci ont empiré, après la présentation d’une nouvelle fonctionnalité d’iOS qui rendra le ciblage publicitaire plus compliqué sur les apps de la plateforme.
Plus exactement, cette fonctionnalité va obliger les développeurs à demander le consentement de l’utilisateur avant de pouvoir accéder à l’IDFA, un identifiant disponible sur iOS qui permet de personnaliser les publicités. Cette initiative d’Apple est encouragée par des organisations de protection de la vie privée, comme la fondation Mozilla.
En revanche, celle-ci est critiquée par Facebook. Le réseau social génère ses revenus grâce à la publicité, et propose également un service appelé Audience Network. Il s’agit d’un réseau d’annonceurs qui permet aux développeurs d’apps de monétiser leurs audiences avec des publicités personnalisées.
Outre le fait qu’il sera plus difficile d’afficher des publicités personnalisées sur les applications tierces, Facebook évoque aussi les conséquences que cette mesure d’Apple pourrait avoir sur les performances des petites entreprises qui peuvent dépendre des publicités ciblées.
Mais en tout cas, Apple n’a pas l’intention de faire marche arrière. La fonctionnalité devait être lancée en 2020. Mais finalement, la firme de Cupertino a repoussé ce lancement afin de donner du temps aux développeurs de s’y préparer. Récemment, Apple a indiqué que cette nouvelle fonctionnalité sera disponible au début du printemps.
Autre sujet de dispute entre les deux entreprises : l’affichage de nouvelles informations sur l’utilisation des données personnelles sur les pages d’application sur l’App Store. En effet, Facebook avait indiqué que cela pourrait désavantager ses apps, étant donné que celles d’Apple sont déjà préinstallées sur les iPhone.
Aujourd’hui, Facebook considère Apple comme l’un de ses concurrents
Cette rumeur, à propos d’une possible plainte de Facebook contre Apple, circule, alors que le numéro un des réseaux sociaux vient de faire une nouvelle déclaration à propos d’Apple, lors de la présentation de ses résultats trimestriels.
« Apple a tout intérêt à utiliser sa position dominante sur la plate-forme pour interférer avec le fonctionnement de nos applications et autres applications, ce qu’ils font régulièrement. Ils disent qu’ils font cela pour aider les gens, mais les actions suivent clairement leurs intérêts concurrentiels », a expliqué Mark Zuckerberg.
Le numéro un des réseaux sociaux voit de plus en plus Apple comme un concurrent. Mark Zuckerberg a cité l’exemple d’iMessage, qui est un concurrent direct de WhatsApp et de Messenger, et qui est préinstallé sur les iPhone.
De son côté, Tim Cook a récemment pointé du doigt le modèle économique de Facebook, sans mentionner celui-ci. « Si une entreprise repose sur le fait de tromper les utilisateurs, sur l’exploitation des données, sur des choix qui ne sont pas du tout des choix, cela ne mérite pas nos éloges. Cela mérite le mépris », a-t-il déclaré.
« À un moment de désinformation effrénée et de théories du complot alimentées par des algorithmes, nous ne pouvons plus fermer les yeux sur une théorie de la technologie qui dit que tout engagement est bon et le plus long sera le mieux », a également déclaré le patron d’Apple.
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Que Facebook ne se fasse pas d’illusion.
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