Alors que Ford compte déjà quelques sorties de voitures électriques à succès comme le Ford Mach-E ou le musclé pickup F-150 électrique (tout du moins aux Etats-Unis), le constructeur voit le marché évoluer, et se cherche une stratégie la plus efficace possible pour se donner une chance de rester une marque dominante à moyen-long terme.
C’est dans ce contexte que le PDG de Ford Jim Farley vient d’expliquer comment le constructeur automobile allait inspirer sa stratégie de celle de Tesla. Le dirigeant a notamment expliqué qu’il souhaitait réduire le recours à la sous-traitance pour revenir à une intégration verticale de la production des voitures électriques.
Ford souhaite réintégrer verticalement la production de voitures électriques
Ford ambitionne de fabriquer ses propres moteurs, batteries et autres composants pour ses au lieu de les faire venir de fabricants qui en sous-traitent la fabrication aux quatre coins de la planète. Et si on parle de Tesla, c’est parce que Jim Farley lui-même évoque la marque et Elon Musk comme étant ce qui a fait vraiment avancer la voiture électrique.
Toutefois il rappelle que le pari de la production intégrée était aussi celui des débuts de Ford – qui a en son temps complètement révolutionné la fabrication industrielle de voitures en lançant la Model-A et Model-Y. Jim Farley explique ainsi : “nous allons revenir à ce que nous faisions au début du siècle. Pourquoi ? Parce c’est là que se trouve la création de valeur. Ce sera une transformation énorme”.
Outre le fait de plus facilement pouvoir se différencier avec des technologies propriétaires, fonctionnalités exclusives, et optimisations, réintégrer verticalement la production a aussi du sens, pour Ford, du point de vue de l’emploi. En effet, selon le patron du constructeur, la fabrication de voitures électriques requiert 40% de main d’oeuvre en moins comparée à celle des véhicules thermiques.
Avec ce revirement stratégique, pourtant, Ford devrait permettre à ses employés des chaînes de production thermiques d’obtenir des postes dans la production de voitures électrique et de leurs divers composants. Contrairement à d’autres constructeurs qui devront vraisemblablement licencier une partie de leurs salariés une fois la transition électrique achevée, Ford se donne les chances de garder, au contraire, son personnel, en proposant des options pour se reconvertir dans l’entreprise.
Reste à savoir si d’autres constructeurs imiteront Ford comme par le passé – ou si le réflexe d’une chaîne de production délocalisée aux quatre coins du monde restera la norme chez la concurrence, alors que le constructeur devient le deuxième à faire le même choix, en la matière, que Tesla.
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