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ISS : la situation était « urgente » reconnaît finalement la NASA

Le 29 juillet l’ISS vivait un moment critique. Si la NASA a d’abord minimisé les faits, elle reconnaît “l’urgence” inédite de la situation.

Le 29 juillet dernier, le module russe Nauka venait rejoindre la station spatiale internationale, après un périple de quelques centaines de kilomètres réalisé sans problème. Dans ce genre de missions, il existe deux points critiques, où les choses peuvent très vite mal tourner. Le premier moment de stress intervient évidemment au décollage, ces instants où le lanceur s’arrache du sol sont spectaculaires, mais également très risqués, même aujourd’hui. Le second moment chaud dans les missions spatiales, c’est la fin, et en l’occurrence ici l’amarrage à la station.

C’est lors de ces dernières secondes de la mission que l’arrivée du module Nauka qui était une mission banale est devenue un petit évènement dans le monde du spatial. En effet la NASA a rapporté que les propulseurs du module se sont réenclenchés quelques heures après l’amarrage, sans que personne ne sache vraiment pourquoi. L’agence américaine a initialement annoncé une rotation de « 45 degrés voire moins », mais un nouveau communiqué réalisé par l’agence américaine donne une autre lecture des évènements.

Une rotation de 540 degrés

Point important pour rester modéré sur l’ampleur de l’événement, les sept astronautes présents à bord ont confié n’avoir ressenti aucun changement au cours de l’incident, la rotation de la station n’étant que de 0,56 degré par seconde selon les informations complémentaires apportées par la NASA en ce début de semaine.

Au démarrage des propulseurs des modules, la NASA a vu la station tourner de 540 degrés, presque deux tours sur elle-même. La station a perdu de l’altitude, si l’agence américaine se veut rassurante affirmant qu’aucun astronaute n’a jamais été en danger durant cet événement, le directeur de vol de la mission, Zebulon Scoville assure qu’un mode « d’urgence » a été déclenché à la découverte du problème. Dans un reportage du New York Times, Scoville explique avoir vu en « deux lignes de codes » le problème, il fallait ensuite trouver le moyen de le résoudre.

Un nouveau problème se pose alors dans le centre de commandement américain. L’accès aux propulseurs et leur extinction ne peuvent se faire que depuis la base russe, la seule à être en lien direct avec le module. Il faut donc attendre 70 minutes, que l’ISS passe au-dessus de la Russie pour couper les moteurs, un temps dont ne dispose pas la station, qui risque de partir en roulis à mesure que les propulseurs exercent leur poussée.

La décision a donc été prise de « stabiliser » la rotation, à défaut de pouvoir l’arrêter. Les propulseurs de Nauak ont continué à pousser l’ISS dans un sens, alors que les modules Zvezda, et le cargo Progress ont eux poussé dans le sens opposé. Finalement, après 15 minutes de bataille spatiale, les propulseurs de Nauka se sont arrêtés, sans là encore, que les ingénieurs de la NASA ne comprennent vraiment pourquoi.

Les Russes responsables ?

Cet évènement vient raviver les cendres encore brûlantes entre Moscou et Washington. En effet, si les relations entre les deux pays sont bien meilleures qu’elles ne l’ont été, l’ambiance n’est pas au beau fixe entre les deux anciennes rivales, qui gardent une certaine méfiance l’une de l’autre, surtout en ce qui concerne l’ISS. Un symbole d’unité diplomatique très fort.

Du côté de Washington, les accusations (officieuses) se sont très vite portées sur le camp adversaire. Il faut dire que l’historique des évènements de l’ISS plaide en défaveur de Moscou, les Russes ayant à plusieurs reprises été les coupables d’erreurs ou inactions qui ont mis la station spatiale internationale et les vies qu’elle renferme plus ou moins en danger.

Si pour le moment le responsable de ce problème n’est pas connu, l’incident a déjà fait une première victime et elle est américaine. Boeing, le constructeur aérien devait lancer sa capsule inhabitée Starliner vers l’ISS le lendemain, le 30 juillet. Mais les incidents survenus dans l’ISS ont contraint le célèbre constructeur des 747 à repousser son vol, initialement au mardi 3 août, mais un problème détecté peu avant le décollage a encore retardé le lancement de la capsule de Boeing. Cette dernière emporte avec elle beaucoup d’espoirs, alors que sa grande sœur Starliner-1 avait échoué à rejoindre l’ISS en décembre 2019.

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5 commentaires
5 commentaires
  1. Bonjour,
    Article intéressant mais il y a une grosse faute de typo, “La NASA a vu la station tournait de 540 degrés”.

    1. La distance de la station ISS N”est pas à l’origine trop près de la zone limite stratosphérique ? Si oui pour les Fréquences spécifiques de manœuvres
      d’orientation pour l’incident en question côté Russe … , mais la marge de manœuvres ne pourrait t’elle pas être mieux contrôlé si les Russes vérifiaient leurs systèmes de transmissions problème ne serait pas sur la réflexion métallique du radiant d’émissions Russe ? .. quand un Radar puissant
      est en service et qu’un Gros emetteur d’un autre côté même éloigné dirige ses ondes les 2 ou 4 Fréquences ne sont telles pas en conflits radioélectrique .. ? J’aimerais avoir l’avis de spécialistes car on est nombreux à être passionnés de cette aventure spatial

      1. Suite au premier commentaire je faisais allusion à la réflexion métallique sur l’ensemble de la station spatiale ISS ou sur le module spatial sur lequel s’est amarré le module Russe…Quand ils ont alignés les émissions pour la manœuvre ont t’ils coordonnés les manoeuvres
        en temps réel ? pour prendre soins des puissances en cours car à cette distance .. ils utilisent des appareils puissants …n’y aurait t’il pas un intrus ..un pays utilisant un appareil d’espionage qui aurait perturbé le récepteur de commandes du module Russe au point de réactiver les boosters …? Ou es ce réellement un temps sous estimé des techniciens Russes sur les commandes ( une perte sur le contrôle des impulsions ) de la plate forme de commande à distance au Sol en Russie…accident ou perturbations involontaires ou volontaires extérieur ?

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