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J’ai ouvert Twitter et vu le tweet le plus long du monde

Je m’en serais bien passé.

Que serait Twitter si, vous savez, ses tweets ne possédaient plus de limites ? En novembre 2017, le réseau social annonçait déjà doubler le plafond de caractères par tweet de 140 à 280, et ce fut déjà une belle secousse. Ce vendredi 14 avril au matin, en ouvrant l’application, je me suis retrouvé nez à nez avec l’impensable : le tweet le plus long du monde, 10 000 caractères, sans intérêt et sans possibilité d’échapper à son scroll frénétique. Il fut signé par la célèbre développeuse et blogueuse Jane Manchun Wong, bien connue de la twittosphère, mais il peut maintenant provenir de n’importe quel compte Twitter Blue.

L’annonce a été faite sur le compte officiel Twitter Write, tard dans la nuit. Depuis février, la limite pour les abonnés au compte premium de Twitter pouvaient écrire jusqu’à 4 000 signes mais il semble que le nouveau patron du réseau social Elon Musk n’en été pas satisfait. Avec 10 000 signes, on devrait théoriquement pouvoir écrire 2 000 mots. De quoi laisser beaucoup de place pour écrire ce que l’on souhaite écrire, ou faire comme Jane Manchun Wong, et rendre compte de la situation en s’endormant sur son clavier, et la touche de la lettre A.

Pour proposer quelque chose de plus qu’une simple limite rehaussée, Twitter a décidé d’ajouter dans le même temps un outil pour mettre en italique ou en gras notre texte (qui n’est pas encore visible dans les intégrations de tweets sur des sites externes, comme ici dans notre article).

Cette mise en forme ne va pas plus loin mais elle reste exclusive à ceux qui décident de s’abonner à la nouvelle formule payante, qui coûte tout de même 9,6 euros par mois. La plupart décident de s’y abonner pour obtenir un badge de certification, principalement motivés par leur égo, quand d’autres sont plutôt intéressés par la possibilité de modifier leurs tweets une fois publiés.

On imagine bien que la dernière décision des 10 000 signes par tweet aux abonnés Twitter Blue est la dernière décision farfelue en date d’Elon Musk. Mais la mesure s’intègre bien dans une stratégie de faire de la plateforme un outil sans contrainte pour tous ceux qui souhaiteraient monétiser leur activité et vivre de leurs contenus. Twitter, en un an, a continué d’évoluer dans cette direction, prise déjà avant l’arrivée du nouveau patron et propriétaire de la société. À voir maintenant comment certains s’approprieront la nouvelle limite sans tomber dans le trop-plein de vide.

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Par : Twitter, Inc.
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