Au carnet de ventes bien rempli, le Boeing 787 Dreamliner va retrouver les chaînes de production grâce à un feu vert donné par les régulateurs américains. Interdit de commercialisation pendant près de deux ans, l’avion long-courrier connaissaient plusieurs problèmes de fabrication qui ont alerté l’Administration fédérale de l’aviation américaine (FAA), quelques mois après les problèmes avec le 737 Max.
Ces problèmes de fabrication, concernant la structure, sont venus pointer du doigt l’un des principaux atouts du modèle. L’avion, le plus efficient de la gamme, a été développé pendant de longues années pour réduire de 20 % ses consommations face à un Airbus A330 ou un Boeing 777, deux autres long-courriers aux dimensions équivalentes, grâce à un usage massif de matériaux composites (50 %), de graphite (45 %) et de fibre de verre (5 %).
Il s’est fait connaître aux yeux du grand public en participant au record du monde de vols sans escale. Qantas l’avait par exemple fait voler de Sydney à Londres, sur une distance de 14 484 km et plus de 17 heures de voyage. La compagnie Air Tahiti Nui reliait Tahiti à Paris avec un vol de 15 715 km parcourus en “seulement” 15 heures et 45 minutes.
Chaque avion inspecté
Les premiers défauts constatés par l’agence remontent au mois d’août 2020. La FAA a pris la décision de suspendre les livraisons à partir du mois de novembre, jusqu’au mois de mars 2021. Mais avec de nouveaux défauts constatés depuis, l’avion fut totalement retiré des livraisons de mai 2021 à ce mois d’août 2022. “Nous nous attendons à ce que les livraisons reprennent dans les jours qui viennent”, a déclaré le régulateur dans un communiqué.
La seule condition, pour la reprise des livraisons, sera de passer par la case contrôle. Si Boeing a effectivement effectué “les changements nécessaires” pour lever la suspension, il faudra toujours que chaque exemplaire sorti d’usine passe par la case inspection par l’agence.
Les problèmes du Boeing 787
Mais quels étaient donc les défauts constatés par la FAA ? À ce jour, aucun appareil en circulation n’a fait l’objet d’accident mais des dysfonctionnements entre le raccord d’une portion du fuselage et sur le stabilisateur horizontal avaient inquiété les régulateurs. Un autre problème, “près du nez de certains 787 Dreamliner” était constaté, sans que nous puissions obtenir davantage d’informations.
Entre novembre 2020 et mars 2021, le principal défaut pointé du doigt portait sur des normes de solidité dans l’usage d’éléments en titane comme les fixations du plancher, “non conformes aux normes d’ingénierie”. Mais l’agence préférait rassurer les clients en disant que “ce défaut ne remettait pas en question la sûreté des vols”.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
