James Webb a été lancé dans l’espace le 25 décembre 2021 avec l’espoir immense de nous donner des réponses sur notre solitude dans l’espace. En 2000 ans d’histoire moderne, jamais l’Homme n’a été en contact avec des extra-terrestres. Pour beaucoup d’astronomes, ce constat s’explique par l’absence de vie autour de la Terre.
Mais les récentes découvertes d’eau sur la Lune, ou encore sur Mars, ont relancé le débat quant à la possible présence de vie dans le système solaire. À des centaines d’années-lumière de là, les scientifiques s’intéressent à Wasp-39b, une exoplanète située à 700 années-lumière de la Terre.
Une découverte qui « change la donne »
Lors de sa découverte en 2011, les scientifiques en parlent rapidement comme une sœur jumelle de la Terre. Dans les illustrations de la NASA, la planète est jaune et gazeuse. Elle ressemble ainsi à Jupiter dont elle fait la même taille. Malgré cette couleur, l’atmosphère de la planète est remplie d’eau.
Il y a quelques jours, le télescope spatial James Webb a tourné son miroir vers cette planète. Avec ses instruments de pointe, James Webb a réussi à faire une analyste spectrométrique de l’atmosphère de l’exoplanète. Nathalie Batalha, membre de l’équipe en charge de l’étude, les données recueillies avec le JWST sont inédites. Elles « changent la donne ».
Des chercheurs de la NASA avaient déjà mis en évidence la présence de dioxyde de carbone. C’était déjà grâce aux observations de James Webb. Depuis, cinq nouvelles études ont mis en évidence la complexité de ce monde lointain.
Il est encore beaucoup trop pour dire que Wasp-39b abrite la vie, mais les arguments en ce sens se multiplient. Parmi les gaz découverts dans l’atmosphère de l’exoplanète, un intéresse plus que les autres. Le dioxyde de soufre est le signe d’une réaction photochimique entre la lumière de l’étoile et la vapeur d’eau.
Des données encourageantes pour la suite
« C’est la toute première fois que nous voyons des preuves directes de photochimie » s’extase à Shang-Min Tsa, chercheur au sein de l’université d’Oxford et auteur d’une des cinq études. Cette découverte permet également d’en savoir plus sur la planète en elle-même.
Très proche de son étoile, elle met quatre jours pour en faire le tour, Wasp-39b n’est pas la candidate parfaite. Très grande, plus que Jupiter, si la vie existe dans son atmosphère, elle ne ressemble à rien de ce que nous connaissons sur Terre. Les découvertes du télescope James Webb sont a minima une nouvelle démonstration de puissance de l’appareil.
La NASA espère maintenant tourner le miroir du JWST vers le système Trappist-1 qui abrite des exoplanètes très similaires à la Terre.
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Découverte d’une planète de classe M 😉