Depuis son décollage le 25 décembre 2021, le télescope spatial James Webb n’en finit plus d’éblouir le monde scientifique avec la qualité de ses images. Spécialisé dans la détection des infrarouges, des longueurs d’onde invisibles à l’œil nu, James Webb dispose d’un miroir principal de 6,5 mètres.
Afin de se donner un ordre d’idée, le miroir du télescope spatial Hubble ne mesure « que » 2,4 mètres de diamètre. Grâce à cet hexagone en or plaqué, James Webb arrive à réaliser des clichés tous plus beaux les uns que les autres. Dès la révélation des premières images du télescope, la NASA a été la première surprise de la puissance de l’appareil.
Les « piliers de la création » la plus belle partie de l’Univers
Récemment, l’agence spatiale américaine a décidé de le tourner vers une zone bien connue de notre ciel, la nébuleuse de l’Aigle. En 1995 cet amas avait déjà été observé par le télescope Hubble, donnant le cliché que nous connaissons tous des « piliers de la création ».
Au-delà de leur beauté apparente, ces montagnes de gaz et de poussières sont une zone très intéressante de l’Univers. Il s’agit en effet d’une « pouponnière d’étoile ». Dans ce petit coin de notre ciel, la matière est condensée sous l’effet de la gravité. La poussière et le gaz convergent en un point. Une fois que la densité est assez forte, la matière se transforme en étoile.
Près de 30 ans après le premier cliché des « piliers de la création » la NASA a donc décidé de braquer un nouvel objectif vers cette zone du ciel, distante de la Terre de 7000 années-lumière. Grâce aux capacités dans les infrarouges de James Webb, l’agence a pu aller encore plus loin dans son analyse de la zone en « transperçant » les poches de gaz.
Une image bien plus détaillée
Il est ainsi possible de voir des étoiles au cœur de ces « piliers », ce qui n’était pas le cas avec le cliché d’Hubble de 1995. L’arrivée de cette image permet également de se rendre compte des avancés colossales de la NASA en matière d’observation de l’Univers au cours des deux dernières décennies.
Faire des photos « comparatives » de la sorte permet de prendre la mesure de l’évolution des appareils. Une avancée dans la précision des clichés qui devrait permettre aux scientifiques de faire de même. Tout comme Hubble a permis, dans les années 90, de faire un pas en avant immense dans l’observation et la compréhension de notre Univers, les scientifiques du monde entier espèrent que James Webb permettra d’en faire autant.
James Webb est-il capable de trouver de la vie extraterrestre
La mission principale du télescope reste l’observation des exoplanètes. Grâce à la grande précision de ses capteurs, le télescope est capable de faire de la spectrométrie sur l’atmosphère de certaines planètes hors de notre système solaire. Cette toute nouvelle discipline pourrait permettre de connaître la composition de ces atmosphères et peut-être de trouver des traces indirectes de la vie sur ces « sœurs jumelles » de la Terre.
Plusieurs exoplanètes sont de très sérieuses candidates et James Webb devrait rapidement braquer son gigantesque miroir dans leur direction.
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