Facebook veut afficher moins de contenu politique sur le fil d’actualité. En février, le réseau social avait annoncé un test au Canada, au Brésil, aux États-Unis et en Indonésie.
Et cette semaine, le réseau social annonce des résultats positifs pour ces tests. « Nous avons vu des résultats positifs de nos tests pour répondre aux commentaires que nous avons reçus de personnes souhaitant voir moins de contenu politique dans leur fil d’actualité », explique Facebook. Aussi, les tests seront étendus au Costa Rica, à la Suède, à l’Espagne et à l’Irlande.
Pour le moment, les fils d’actualité des utilisateurs en France ne sont pas concernés. Néanmoins, Facebook se dit encouragé par les résultats obtenus lors de ses tests et prévient qu’il devrait, plus tard, annoncer une expansion de ces changements.
Si Facebook avance prudemment, c’est parce que le fait de réduire les contenus politiques peut avoir de lourdes conséquences. « Nous avons appris que ces changements affecteront plus largement le contenu d’affaires publiques et que les éditeurs pourraient voir un impact sur leur trafic. Sachant cela, nous prévoyons un déploiement progressif et méthodique de ces tests, mais restons encouragés et prévoyons d’annoncer de nouvelles extensions dans les prochains mois », indique le réseau social.
Un changement d’algorithme pour les publications politiques ?
Par ailleurs, Facebook a également découvert, durant ses tests, que des signaux peuvent être plus utiles que d’autres, afin d’afficher un contenu plus approprié sur le fil d’actualité. Ainsi, Facebook expérimente la réduction de l’importance des signaux d’engagement comme les commentaires et les partages sur les contenus politiques. En revanche, Facebook pourrait donner plus d’importance à de nouveaux signaux, comme la probabilité pour une publication (sur la politique ou sur les événements actuels) de recevoir des retours négatifs.
Si Facebook justifie ces changements en évoquant des retours d’utilisateurs, ceux-ci devraient aussi arranger l’entreprise puisque la visibilité des fake news concernant la politique serait aussi automatiquement réduite. Mais comme nous l’évoquions plus haut, cela risque de ne pas plaire à certains médias dont Facebook est l’une des principales sources de trafic pour les publications à caractère politique. D’autre part, les équipes de campagnes, lors des prochaines élections, devraient revoir leurs stratégies.
Parallèlement, le réseau social doit aussi gérer les campagnes de désinformation concernant le COVID-19 et les vaccins.
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