- La direction d’Orange souhaite la suppression de 700 postes dans sa filiale Orange Business
- Le plan doit être présenté mercredi aux syndicats, et nécessite leur accord
- Cette activité de B to B est menacée par la montée en puissance d’acteurs tels que Zoom et Microsoft Teams
C’est une mauvaise nouvelle pour l’emploi chez Orange. Selon les informations du Monde confirmées par Les Échos, la direction souhaite lancer un projet de rupture conventionnelle collective sur 700 postes dans sa division Orange Business (anciennement connu sous le nom de Orange Business Services). Cette dernière compte actuellement 5700 salariés.
Pour être validée, cette procédure devra au préalable recevoir l’accord des syndicats, et ces derniers sont d’ailleurs convoqués ce mercredi pour évoquer ce projet. Mais à en croire nos confrères, rien n’est gagné, et certains représentants du personnel ont déjà fait part de leur inquiétude face à une politique « de réduction des coûts ». Si cette stratégie ne fonctionnait pas, la direction pourrait opter pour un plan de départs volontaires.
Un tournant pour Orange
Quoi qu’il en soit, Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, semble déterminée à agir. Elle a d’ailleurs expliqué qu’Orange Business nécessite un « intense plan de restructuration », lors du dévoilement de son plan stratégie à l’horizon 2025 le mois dernier.
Concrètement, le bénéfice opérationnel de la division a chuté de 35 % en trois ans. Cela commence à peser lourd sur les finances du groupe avec un chiffre d’affaires de 7,9 milliards d’euros en 2022. Si les activités de cloud, de gestion de données, et de cyberdéfense restent en croissance, et ne devraient pas être concernées par ces réductions de poste, il n’en va pas de même pour les secteurs historiques telles que les installations de serveurs téléphoniques et des postes fixes.
Il faut dire que le Covid est passé par là, et que des habitudes ont été prises. Les entreprises recourent bien plus à des services tels que Zoom ou Microsoft Teams et le téléphone fixe semble désormais daté. Cela rejaillit dans les chiffres avec une baisse de 500 millions de chiffre d’affaires sur cette activité en trois ans, rapporte Le Monde.
Une stratégie de cession d’actifs
C’est un tournant pour Orange, qui n’avait plus procédé à des suppressions directes de postes depuis la vague de suicides intervenue chez les salariés de France Telecom dans les années 2000. La direction n’a pas souhaité commenter les informations rapportées par nos confrères.
Orange poursuit en tout cas sa stratégie de relance qui passe aussi par des cessions d’actifs. On pense notamment à OCS qui a été revendu à Canal+, ou encore au portefeuille de clients Orange Bank qui devrait intervenir prochainement.
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