La banque d’Orange n’assume plus les 643 millions de pertes engendrées depuis le début de son activité en 2017. Celle qui se dit être une néo-banque, différente d’un Revolut ou d’un N26 par l’accès aux boutiques de l’opérateur en cas de besoin, n’a pas réussi à remonter la pente. Rien que 195 millions d’euros ont été perdus l’année dernière.
Selon une information du Canard Enchaîné ce mardi soir, Orange chercherait donc à se séparer de sa filiale bancaire. Né d’un rachat de parts dans Groupama Banque, l’opérateur chercherait maintenant à trouver un repreneur pour les parts restantes (22 %) de l’assureur, et les siennes par la même occasion.
650 000 clients des services bancaires Orange Bank sont recensés par l’établissement. Bien qu’ils n’en fassent certainement pas leur compte principal, ces derniers sont désormais dans le flou quant à l’avenir d’Orange Bank.
Des signes depuis des mois
La santé d’Orange Bank n’a jamais été dans le vert. Ses chiffres, ses objectifs, et sa communication l’ont montré à plusieurs reprises. Dans les colonnes du journal satirique, le patron d’Orange, Stéphane Richard, se défendait en expliquant qu’ils n’avaient pas « monté ce projet pour devenir banquier, mais pour mesurer notre capacité d’innovation ».
Cette capacité à innover eut un prix. 643 millions d’euros dépensés, en seulement quatre ans. Orange Bank n’arrivait pas à approcher la rentabilité, et s’en écartait même en terminant l’année 2020 avec 195 millions d’euros de pertes supplémentaires.
Chez Boursorama Banque, la banque en ligne numéro 1 en France, un trou de 50 millions d’euros s’était déclaré en 2019, mais ses investissements lui valent aujourd’hui l’objectif de la rentabilité dans deux ans, avec 4,5 millions de clients à l’appui.
Les objectifs d’Orange Bank, quant à eux, ont perpétuellement été loupés. La banque mobile est d’abord passée à côté des 400 000 clients pour sa première année, puis des 2 millions de clients en 2020. Au mois d’octobre, dans les résultats financiers de l’opérateur, seulement 1,1 million de clients étaient recensés pour Orange Bank. Et là encore, un choix malhonnête de communication nous avait alertés.
En effet, Presse-citron révélait le 30 octobre 2020 l’augmentation de plus de 500 000 clients dans le chiffre global d’Orange Bank. Ces derniers, faisant passer la néo-banque de quelques 650 000 clients à 1,1 million, concernent des clients d’une offre d’assurance mobile pour leur smartphone. Quelques 500 000 clients qui n’ont pas ouvert de compte bancaire chez Orange Bank, bien qu’ils fassent partie du décompte de la banque.
Quel avenir pour Orange Bank ?
Selon Le Canard Enchaîné et Les Echos, plusieurs établissements bancaires français pourraient être intéressés : BNP Paribas, le Crédit Agricole et Société Générale. Les trois établissements possèdent leur propre offre bancaire en ligne, à savoir Hello bank!, BforBank et Boursorama Banque, respectivement.
Avec une potentielle reprise du contrôle d’Orange Bank, difficile de savoir encore si les clients seraient redirigés vers leur solution de banque en ligne respective, et si les agences Orange seraient toujours utilisées comme réseau physique en cas de besoin. Selon les informations des Echos, Orange aurait mandaté la banque d’affaire Barclays pour mener l’affaire de reprise, et la banque espagnole Santander pourrait aussi être intéressée.
Début janvier, Orange Bank tentait le tout pour le tout en avalant Anytime, une néo-banque française pour les pros. Avec ce rachat, l’opérateur et sa filiale bancaire avait fait entendre son intérêt pour se diriger vers les indépendants, et notamment les micro-entrepreneurs, ciblé par Revolut et la néo-banque pro Qonto.
Chez les sources interrogées par le Canard Enchaîné, l’heure est aux aveux contrôlés. « Nous avons entamé une réflexion pour trouver un nouveau partenaire et continuer ainsi à développer Orange Bank. […] Nous n’en sommes pas au stade de la répartition du capital d’Orange Bank et sommes très fiers du chemin parcouru en un peu plus de trois ans ».
Au tour désormais des potentiels repreneurs à évaluer la pertinence du dossier. En fonction de la santé financière d’Orange Bank, de la véritable activité de ses clients, et du marché en général, l’heure est à connaître la véritable valorisation de la filiale. L’opérateur télécom ne baisse pas les bras, et l’estime à « quelques centaines de millions d’euros ». Encore.
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“Presse-citron révélait” : que c’est drôle !
Pour ce type de sujets, ce serait quand même bien d’avoir recours à de vrais analystes financiers…
Presse Citron qui fait un article sur Orange qui n’a plus de jus, c’est beau !
Quand Orange a voulu se lancer dans la banque, ils ont regardé Boursorama et c’était trop ‘cher’. Erreur…
Un lancement cahotique. Un produit hyper basic (rien), et stupegaction aucune capitalisation sur la banque qu’il avait acheté.
Après 3 ans de développements acharnés, l’appli Orange n’est même pas au niveau de Boursorama.
Orange Bank digital native !
Les dirigeants ne s’en émeuvent même pas…
Il manque cruellement d’entrepreneurs dans cette société. Ou plutôt les entrepreneurs dérangent et ne sont certainement pas valorisés par une hiérarchie conservatrice.
belle fake news , sacré journaliste d internet …avant de faire article essayez de croiser vos sources… info erronée
@Parcel : Ce n’est pas une fake news, puisque la source est ni plus ni moins Les Echos. Si tu dis que c’est une fake news parce que tu es client chez eux ou que tu connais quelqu’un client chez eux, et que tout se passe bien, ce n’est pas une fake news pour autant. L’article ne dit aucunement que Orange Bank va fermer ou qu’ils vont faire faillite, mais qu’ils cherchent un repreneur car ils sont déficitaires depuis leur création en 2017. Et qu’en plus, le seuil pour atteindre la rentabilité s’est éloigné un peu plus en 2020.
De toutes façons et pour avoir déjà tâté de Boursorama et autres néo-banques ou étiquettées comme telles, Orange dépend d’un gros comme toutes les autres, et les gros ça avale sans aucun état d’âme, ça se débarrasse quand ça veut, et le client final lambda est toujours le dernier informé et l’a toujours un peu dans le tunnel à saucisse quoi qu’en disent les pubs télé et autres comparatifs dirigés.
alors tu laisses tomber la tv , tu arretes de tater les seins de la copine a ton meilleur copain et pour ce qui est de la saucisse tu prends une bonne marque de cassoulet et tu verras tout ira bien !
Plus de 650millions d’euros pour de innovation, on voit bien que ce n’est pas l’argent de ces Dirigeants…sans compter tout le reste de leurs échecs
Quand l’état va ouvrir les yeux sur ce gâchis…car c’est bien l’état qui a nommé Mr Richard
Orange Bank n’est pas à vendre… A lire dans Le Figaro : un article écrit par un vrai journaliste…
“dans les résultats financiers de l’opérateur, seulement 1,1 million de clients étaient recensés pour Orange Bank. Et là encore, un choix malhonnête de communication nous avait alertés.” alors comme cela on raconte des betises ? on n ‘est pas a Cambrais on est chez Orange !
vous feriez mieux de nous faire un site internet de facon a ce que l’ on puisse dans nos commentaires deposer des pieces jointes et personnaliser l’ avatar apres on discutera du reste