Pinterest bloque les recherches sur les vaccins

Pinterest face à la menace pandémique

Le phénomène des anti-vaccins prendre une ampleur inédite dans plusieurs pays avec des conséquences très réelles. Plusieurs pays ont du faire face à un retour de la rougeole de grande ampleur. Une situation qui peut s’avérer mortelle pour une partie de la population, ajoutée à la liste des menaces pour la santé mondiale par l’OMS.

C’est donc Pinterest qui a décidé d’agir. Le réseau de partage d’images a annoncé son intention d’identifier le contenu qui “pollue” son site et de le supprimer des résultats de recherche. Beaucoup de publications indiquaient en effet que les vaccins étaient dangereux pour la santé, contre toutes les évidences scientifiques. Mais plutôt que de pouvoir filtrer efficacement pour l’instant, ce sont tous les contenus liés à la vaccination qui seront déréférencés pour l’instant. Une politique du moindre mal qui ne va pas faire que des heureux.

Pinterest prépare son entrée en Bourse

Pour Pinterest, il s’agit aussi en partie d’une obligation d’un point de vue moral. L’entreprise prépare son entrée en Bourse pour le mois d’avril 2019. Dans cette optique, il faut se construire une image d’acceptabilité, anti fake news qui pourra plaire aux actionnaires et au grand public. Les mésaventures récentes connues par Facebook constituent à ce niveau là un parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire pour Pinterest.

A noter que Pinterest n’est pas non plus le seul service à agir contre le problème des anti-vaccins. Il y a quelques jours, c’est Facebook qui annonçait son intention d’agir face au problème. Le réseau social de Mark Zuckerberg veut jouer sur la visibilité ou même supprimer les contenus dans les recommandations ou résultats de recherche. L’idée serait aussi de mieux mettre en valeur les informations vérifiées. Pour les deux entreprises, on attendra de voir les effets concrets de leurs promesses.

Notez qu’en Australie le gouvernement utilise depuis peu un argument fort pour les parents anti-vaccin : moins d’aides sociales pour les parents réfractaires à la vaccination des enfants, à travers le programme “No Jab, No Pay” (“pas de piqûre, pas de rémunération”). Une décisions plutôt judicieuse que l’État australien justifie à juste titre : “les parents qui n’immunisent pas leurs enfants les mettent en danger, ainsi que les autres enfants”.