Les fournisseurs d’accès à internet français (SFR, Orange, Bouygues Télécom, Free, Colt Technologies, et outre-mer Télécom) viennent en effet d’être assignés en justice. L’audience se tiendra le 9 septembre 2021 devant le tribunal judiciaire de Paris.
NextInpact a apparemment pu consulter les motifs de l’assignation en justice. Le blog rapporte ainsi que les deux associations reprochent à ce sites “l’impact négatif” de l’exposition à la pornographie auprès des mineurs. Selon elles, ces sites ne font pas assez pour empêcher les mineurs de consulter des contenus pornographiques : “à 12 ans, près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie”, déplorent les associations.
PornHub, XNXX, YouPorn… l’accès à la pornographie pourrait être bloqué en France
Selon l’article 227-24 du code pénal dans sa version du 23 avril 2021, “le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à inciter des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur”.
Le dernier alinéa précise que “les infractions prévues au présent article sont constituées y compris si l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans”. Autrement dit, au sens de la loi, depuis quelques mois, les messages qu’affichent ces sites lors de la première visite – à savoir un avertissement incitant le visiteur à quitter le site s’il n’a pas 18 ans – n’ont plus aucune valeur. Pour poursuivre leur activité en France, ces sites devront mettre en place de nouvelles mesures, ou ils resteront tout simplement inaccessibles en France.
De nouvelles mesures, oui, mais lesquelles ? La France aimerait mettre en place une vérification de l’âge des internautes plus robuste. Mais la loi pour l’instant ne fixe rien dans le marbre. Plusieurs hypothèses sont ainsi envisagées. Un “pass” en vente dans le commerce pourrait servir de sésame. Lors de l’achat ce serait au vendeur de vérifier l’âge. Le porteur du “pass” pourrait alors entrer un code pour accéder aux sites participants. L’autre solution est d’exiger une vérification par carte bancaire. Le problème c’est que les internautes ne souhaitent pas forcément donner leur code de carte bleue à des sites pornographiques.
Lire aussi – Visa revient (déjà) sur les sites du groupe Pornhub
Autre solution, passer par FranceConnect, comme pour les impôts et d’autres services de l’Etat. Cela serait sans doute un peu étrange en termes d’image, mais pourquoi pas… De leur côté les internautes pourront dans tous les cas facilement contourner ces mesures, en utilisant un service de VPN. Que pensez-vous de cette nouvelle fronde contre les sites pornographique ? Est-ce bien raisonnable ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Partagez votre avis dans les commentaires !
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Autre solution, passer par FranceConnect, comme pour les impôts et d’autres services de l’Etat.( ANTS section Youporn )
J’adoooooooooooore 🤣🤣
Quid de la responsabilité des parents ?
Déjà loin le temps ou il était “interdit d’interdire”, cédant la place à “toujours plus d’interdictions”… Là, une façon vicieuse de dédouaner la responsabilité parentale et (peut être, pourquoi pas…) tendre à s’y substituer, et faire en sorte d’oublier que nos cher(e)s petites têtes blondes (ce qu’en son temps nous avons été) ont plus d’un tour dans leur sac pour accéder à “l’interdit” bien plus intéressant que “l’autorisé”. Une fois de plus la démonstration se fait que, toujours aussi aveugle, le balancier des idées ne sait aller que d’un extrême à l’autre, passant en l’ignorant sur le juste milieu…
Et hop un petit placement de produit VPN.