Le vice président de Netflix Ted Sarandos est revenu en marge de la UBS Global TMT Conference sur la nouvelle stratégie de la firme pour regagner des abonnés. Le service vient de vivre une année 2022 pour le moins difficile – et a déjà annoncé des mesures radicales, dont le lancement d’un abonnement moins cher financé par la pub.
Mais une déclaration de Ted Sarandos autour du streaming sportif a particulièrement retenu l’attention : “nous ne sommes pas anti-sports, mais simplement pour les profits. Nous devons encore déterminer comment proposer [du sport en streaming]. Mais je suis confiant dans le fait que nous pourrons doubler en taille sans sport”, explique le responsable.
Netflix ne proposera pas de streaming sportif pour l’instant
Pour l’heure, seul Prime Video propose du sport en streaming. La plateforme a commencé à se positionner sur le sujet dès avril 2017 avec les premières acquisition de droits aux Etats-Unis. Football américain, tennis, puis plus récemment football avec l’acquisition de droits de la Ligue 1… l’offre sportive de la plateforme de Amazon attire vraisemblablement des clients sur Prime Video bien que les chiffres précis ne sont pas connus.
Or, il faut souligner que acheter des droits coûte très cher, et qu’en l’absence de chiffres précis il est difficile de dire si la stratégie est réellement rentable ou non pour l’entreprise. Pour se donner un ordre de grandeur, des chiffres repris par Statista évoquent un tarif 2022 de 3,5 milliards d’euros pour les droits de la Premier League ou encore plus de 2 milliards d’euros pour les droits de la Liga.
Proposer une offre sportive est donc un pari risqué, et requiert une stratégie que Netflix doit encore définir. Pour l’heure Netflix semble penser en tout cas qu’acheter des droits risque d’être trop coûteux, pour finalement peu de résultats sur la progression de la base d’abonnés. On note au passage que pour l’instant, les plus grandes plateformes de streaming concurrentes ne semblent pas pressées d’acheter elles aussi des droits de diffusion sportifs.
Il est difficile de dire si l’absence de sport pénalisera ou non Netflix sur le long-terme – tout en poussant des clients vers Prime Video. D’un côté, beaucoup d’internautes cumulent les abonnements streaming pour ne rien rater. Mais de l’autre, la multiplication des plateformes grève aussi le budget des ménages, qui sont de plus en plus contraints de faire des choix.
L’abonnement en partie financé par la publicité suffira pour réellement faire doubler la base d’abonnés ? Partagez votre avis dans les commentaires de cet article !
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