- Isar Aerospace lève (encore) 155 millions d’euros
- Un premier lancement est prévu pour fin 2023
- L’émergence des sociétés allemandes inquiète dans l’hexagone
Un OVNI dans un monde de fusée. Difficile de trouver des qualificatifs pour parler de la croissance d’Isar Aerospace. L’entreprise munichoise est née en 2018. En 5 ans seulement elle a réussi à lever plus de 330 millions d’euros et se présente aujourd’hui comme une des entreprises les plus sérieuses en Europe pour rejoindre l’espace.
Un développement éclair qui devrait encore continuer, le mini-lanceur Spectrum devrait prendre les airs avant la fin de l’année, devançant ainsi de nombreux concurrents. Le PDG de l’entreprise, Daniel Metzler, assure que le vieux continent a raté le train de l’industrie spatiale “mettant l’accent sur l’automobile” laissant ce marché très rentable aux jeunes entreprises.
Une nouvelle levée de fonds, avant le grand décollage
Metzler l’a très bien compris et cet entrepreneur sait convaincre autour de lui. Avec cette nouvelle levée de fonds de série C, il arrive aussi bien à rallier à sa cause des entreprises privées, comme Porsche ou les fonds d’investissements privés (Bayern Kapital, HV Capital…) mais aussi les financements publiques.
À ce jour Isar Aerospace est soutenue par plusieurs programme de développement allemand et européen. En 2022 l’entreprise a même remporté un prix de la Commission Européenne s’offrant une enveloppe de 10 millions d’euros au passage. La grande spécificité d’Isar Aerospace est son mode de construction.
Pas question pour Daniel Metzler et ses équipes de passer par une fourmilière de sous-traitants, l’intégration doit être “verticale”. Tous les composants du lanceur seront produits en interne. Un modèle de production qui pourrait porter ses fruits sur le long terme, Metzler en est en tout cas certain.
Isar Aerospace : l’heure de vérité
Ambitieux, le projet Isar Aerospace a pris rendez-vous avec son histoire. Avant la fin de l’année le micro-lanceur Spectrum doit envoyer 5 charges utiles en orbite. Un premier lancement qui sera scruté de près par toute l’industrie en Europe. Pour certains, la réussite de cette mission pour signer la naissance d’un géant, pour d’autre ce ne sera que l’apogée d’un soufflet, condamné à retomber un jour ou l’autre.
Une chose est sûre, Isar Aerospace fait peur en Europe et la vitesse de développement de l’entreprise rappelle une autre société qui a su dominer le marché des lanceurs spatiaux il y a quelques années. Si le parallèle avec SpaceX est facile pour toutes les entreprises ayant un développement rapide dans le monde du spatial, la comparaison se tient particulièrement en ce qui concerne Isar Aerospace.
Face à l’émergence des entreprises allemandes comme Isar Aerospace (mais aussi Rocket Factory) les start-up françaises espèrent se frayer une place dans ce marché des lanceurs vers l’orbite basse. Dans l’hexagone Latitude, Opus, Sirius, HyPrspace et d’autres se font concurrence et tente de s’attirer les faveurs des géants du secteur comme ArianeGroup, Airbus et Thales Aliena Space.
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Magnifique ! Bravo! à Isar Aérospaces ! Et en plus aidée financierement par les entreprises Nationales et leurs pouvoirs publics !je suis persuadé qu ils vont réussir !parceque dans ce milieu on ne se lance pas sans compétences ! a l image de Avio et Léonardo en Italie ! Mais surtout quels dommages pour notre pays France pionnier Mondial des lanceurs Spaciaux ! Mais c etait il y a longtemps ! L Europe avant Tout? L Allemagne elle dit nous !
Merci Thank you merci a Tous !
le spatial est le parent pauvre de l’Europe dont le budget principal est grêvé par l’agriculture et le social principalement , aussi bravo a cette start-up allemande , mais nous aussi, nous avons de réels espoirs grâce à nos start ups francaises équivalentes qui ont reussi récemment les levées de fonds nécessaires .C’est l’evolution ineluctable du monde de l’industrie spatiale et ce dans toutes les regions du monde et notamment en Chine aux projets bien avancés et en concurrence dejà de SpaceX .Ariane 6 ne tardera pas à arriver enfin et à apporter plus de souplesse aux lancements , le souci d’Arianespace est sa centralisation sur un espace excessivement franco-francais pour des budgets européens et egalement certains mauvais choix des dernieres decennies . Voir des start-ups eclatées en Europe et des centres de lancement moins couteux est une belle promesse de ce secteur resté trop figé jusqu”à present .
J’ai du mal à comprendre pourquoi il inquiète l’Europe. Peut-être il inquiète la France, mais sûrement pas l’Europe
votre commentaire est plein de bon sens , cette start up , allemande certes, est un espoir pour le developpement du spatial européen : enfin. mais comment peut-elle faire peur à l’Europe si en retard dans le spatial ? !!! alors que je vous signale que l’Allemagne fait partie integrante de l’Europe , ou bien c’est le domaine spatial et un developpement hors concentration administrative qui effraient certains?
C’est toujours la jalousie francaise!!!! Au lieu de se féliciter q’un lanceur privé a pu émerger en Europe, vous voyez en cela une inquiétude. Oh, c’est ca l’Esprit francais???? Vous préféferez déverser des milliards d’argents publiques A FONDS PERDU dans des entreprises comme Ariane qui est incapable de faire le moindre lancement de Ariane 6 depuis des années….Il faut bien de la concurrence et c’est bien pour le progres technique!!! L’Allemagne a enfin compris que la France par sa stratégie de monopole tire toute l’Europe vers le Bas!!! La réalité est que les autres pays ne veulent pas que toute l’Europe devienne comme la France!!!!