Avec la Fiat Tipo, disponible pour moins de 13 000 euros à sa sortie, la Hyundai Kona fait partie à mon goût des meilleurs modèles thermiques sortis ces dix dernières années. Arrivé en France, pour son premier marché européen, le modèle m’avait bluffé. Complet, il embarquait un bloc essence de 120 ch d’une efficacité et d’une souplesse surprenante. Cerise sur le gâteau, un nouveau châssis de première génération très équilibré, un dynamisme jouissif et une insonorisation exceptionnelle.
On parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Enfin si. Je n’en ai que 22. Mais pour moi comme pour eux, ce temps de l’automobile thermique avec une boîte manuelle prend déjà des allures d’Ancien Monde. Tout s’est passé en un claquement de doigts. Hyundai peut le confirmer : après près de trois ans de commercialisation, son Kona arrivait tranquillement en électrique en 2018. Rien n’avait été pensé, au départ, pour que le modèle prenne les devants sur la gamme thermique. Un cap pourtant atteint en France en 2020 alors que le modèle phare de Hyundai atteignait le volume des ventes du diesel au mois de juin.
Depuis, la carrière du Kona s’est poursuivie sans problème et le modèle électrique devenait même le troisième le plus immatriculé en France derrière les Renault Zoé et Peugeot e-208. En novembre 2022, il faisait encore mieux que Volkswagen et son ID3. Très fort pour une marque asiatique qui a su s’introduire sur le marché à l’heure où les vieillissantes i20 et i30 faisaient pourtant toute la stratégie de Hyundai il y a dix ans. La Ioniq, le Tucson, l’hybride et l’essence furent aussi d’autres leviers importants pour la marque qui auraient pu l’écarter de son focus sur Kona.
De la voiture thermique des plus intéressantes sur le marché, à une déclinaison électrique tendance, Hyundai a profité de l’inertie des ventes du Kona pour développer un nouveau modèle 100 % électrique : la Ioniq 5. Le crossover compact sorti l’année dernière et actuellement en test sur Presse-citron (pas très pressé, le citron), et vient d’être rejoint par un nouveau Ioniq 6, reprenant le look d’une berline. Mais alors, que faire du Kona ? Le nom qui faisait rire à ses débuts sur le marché français n’est pas prévu d’être abandonné de si tôt. Voici un premier aperçu des lignes de la future génération.
La future Hyundai Kona
Contrairement à la première génération, l’intégralité des éléments à bord du futur Hyundai Kona a été pensée pour le 100 % électrique dans un premier temps. Mais cela ne veut pas dire que d’autres motorisations ne sont pas prévues (même si…). Il sera un peu plus long (de 15 centimètres) et un peu plus large (2,5 centimètres) que son prédécesseur. Le tout profite à l’empattement. Sa commercialisation n’est pas prévue pour tout de suite. Les premiers exemplaires arriveront en 2024.
Le style est largement plus futuriste que le précédent et Hyundai vient ainsi ajouter le Kona dans la famille des Ioniq, même s’il n’en partage pas le nom (pour une histoire de popularité du nom de Kona, encore une fois). Le meilleur des mondes, alors que le design investi par le Ioniq 5 a de quoi plaire à l’international, en Europe comme aux États-Unis et en Asie. À bord, le style est plus classique (même si très lumineux et chic) et replace le Kona dans sa cible : une gamme de prix entre 36 et 42 000 euros (en électrique).
D’autres détails devraient nous parvenir sur la voiture ces prochains mois. Mais il était important de rappeler cette brève histoire sur le parcours du Kona, né en thermique, et témoin tout autant qu’acteur de la transition énergétique.
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Sait on s’il va enfin y avoir une version S (sport) ou R (Racing) du Kona ?
Car je l’attends avec impatience…