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Critique Squid Game : pourquoi vous devez absolument regarder cette série

C’est la série qui cartonne en ce moment. Disponible depuis le 17 septembre sur Netflix, on a regardé d’une traite les 9 épisodes de Squid Game. Verdict…

C’est une énorme révélation. Sans même avoir été annoncée parmi les nouveautés du mois de septembre, Squid Game s’est hissée tout en haut du classement des meilleures séries sur Netflix. Pour tout dire, actuellement numéro 1 dans plus de 75 pays, elle pourrait même devenir “la série la plus regardée de tous les temps” de la plateforme de streaming. C’est en tout cas ce qu’affirme le PDG de Netflix.

Après avoir dévoré les neuf épisodes de la série, voici notre critique de Squid Game. Cette première partie est garantie sans spoiler !

Jusqu’où iriez-vous pour 32,9 millions d’euros ?

C’est la question que pose Squid Game. En effet, des personnes désargentées (c’est peu dire !) sont contactées par une étrange organisation qui leur propose de jouer en échange d’une seconde chance… Une opportunité rêvée pour ces personnes endettées jusqu’au cou, souvent en marge de la société.

Les participants doivent alors prendre part à divers jeux pour enfants, bien plus dangereux qu’ils n’y paraissent. Perdre peut leur être fatal mais la récompense est de taille : 45,6 milliards de won, ce qui représente environ 32,9 millions d’euros. Une somme étourdissante qui va remettre en question les valeurs de bon nombre des joueurs.

À mi-chemin entre les séries Alice in Borderland et Black Mirror et le film Battle Royale selon Netflix, Squid Game est une série sud-coréenne écrite et réalisée par Hwang Dong-hyeok. Composé de neuf épisodes d’environ 50 minutes chacun, ce kdrama a conquis un grand nombre de spectateurs partout dans le monde. Être numéro 1 des séries du moment sur la plateforme de streaming Netflix, c’est une première pour une production coréenne.

Squid Game nous plonge ainsi dans un véritable enfer sur Terre, quand les valeurs n’ont plus lieu d’être tant le désespoir et l’appât du gain sont intenses. Et finalement, tout au long de cette série, on se demande : “Qu’aurais-je fait si j’avais été à leur place ?”

Le jeu du calamar ?

Le titre de la série fait référence à un jeu pour enfants populaire dans la Corée des années 70 appelé “le jeu du calamar”. Le réalisateur lui-même y jouait dans son enfance. C’est donc normal que chez nous, ça ne nous ait pas vraiment dit grand-chose. Mais Squid Game s’empresse de nous en apprendre plus sur ce jeu coréen dès les premières minutes de la série.

Pour faire simple, on dessine des formes géométriques au sol : rond, triangle, carré. Elles représentent un calamar. On se sépare alors en deux équipes, les attaquants et les défenseurs. Les attaquants doivent rejoindre la “tête du calamar” tandis que les défenseurs doivent les pousser en dehors des formes géométriques. Grosso modo.

Un univers effrayant et dérangeant

Malgré un univers sombre, les décors de Squid Game sont très colorés et ce contraste nous met vraiment mal à l’aise. Quelque chose cloche. Tout est trop propre, trop parfait, trop carré. L’esthétique de la série est incroyable tant la symétrie parfaite nous angoisse et nous dérange. C’est “trop beau”.

L’organisation mystérieuse qui gère ces jeux est trop bien orchestrée, ce qui crée un malaise dès les premiers instants. Mais ce n’est que le début et nous sommes loin d’être au bout de nos peines. Si de nombreuses séries n’hésitent pas à nous montrer de l’hémoglobine à tout va, la violence de Squid Game est surprenante et terrifiante.

En fait, dès l’annonce des règles et du principe, on comprend plus ou moins ce qui va se passer. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie alors on imagine bien que l’organisation ne donnera pas des millions d’euros en échange d’une simple participation à des jeux pour enfants inoffensifs. N’empêche que la manière dont l’envers du décor est présenté aux joueurs est sincèrement choquante.

Extrait de Squid Game sur Netflix
Squid Game © Netflix

Le premier épisode de Squid Game suffit à poser les bases et à lancer la machine infernale. En seulement une heure, on est à fond et on a besoin d’en savoir plus. Alors on n’a pas d’autre choix que d’enchaîner les neuf épisodes.

Ne sous-estimez pas les jeux pour enfants

Eh oui, on vous promet qu’après Squid Game, vous ne verrez plus le jeu Un, deux, trois, soleil de la même manière. Des six jeux présentés dans la série, c’est peut-être le plus terrifiant. Tout d’abord parce que c’est le premier et donc le plus surprenant mais aussi parce que la poupée est absolument glauque.

Globalement, l’atmosphère de Squid Game est extrêmement pesante. Et pour l’accompagner comme il se doit, la bande-son l’est tout autant. Frissons garantis… Entre musiques pour enfants revisitées et percussions angoissantes, les artistes Jung Jae-il et 23 ont fait fort pour décupler le mal-être.

Comme on le disait, ce sentiment d’angoisse est renforcé par des visuels très lisses, qui nous marquent. Le contraste dérange. Aussi, les organisateurs sont vêtus de leur plus belle combinaison rouge (bonjour La Casa de Papel !) et d’un masque. La forme géométrique dessus dépend de leur rôle.

Extrait de Squid Game sur Netflix
Squid Game © Netflix

Les ronds sont en bas de l’échelle, ce sont les travailleurs, les ouvriers. Les triangles sont les soldats, armés chacun d’une mitraillette dissuasive. Quant aux carrés, ce sont les managers. Ils sont tous supervisés par l’Agent, portant un masque différent et tout aussi perturbant, lui aussi à la botte d’un énième chef énigmatique. Une jolie fourmilière, en somme.

Tout est donc orchestré et millimétré à la perfection. Dans Squid Game, rien n’est laissé au hasard. Et c’est peut-être ça le pire.

ATTENTION : LE RESTE DE L’ARTICLE CONTIENT DE NOMBREUX SPOILERS DE SQUID GAME. SI VOUS N’AVEZ PAS VU / FINI LA SÉRIE, NE LISEZ PAS LA SUITE !

Qu’auriez-vous fait si vous étiez à leur place ?

À l’instar de Parasite, autre fiction coréenne qui a connu un énorme succès à l’international, Squid Game est une satire sociale. En effet, alors que les joueurs ont pris la décision de rentrer chez eux et d’arrêter le massacre lors du deuxième épisode, la majorité choisit de revenir. De son plein gré. En effet, pour la plupart, la vie dehors est tout aussi cruelle envers eux. Alors autant essayer de repartir avec 32,9 millions d’euros. Non ?

Squid Game met ainsi à l’épreuve les valeurs et l’éthique des participants ou, au contraire, met en lumière l’égoïsme des autres. Très vite, on comprend que naïveté et gentillesse ne font pas vraiment parties des ingrédients de la recette pour gagner ici.

Et si devant notre écran, on s’offusque de comportements des joueurs, rien ne nous dit qu’à leur place, entre la vie et la mort, nous n’aurions pas réagi de la même manière. On pense notamment au personnage de Cho Sang-woo (le n°218) qui, aussi détestable peut-il se montrer, peut être compris à d’autres moments. Vous n’auriez sincèrement pas poussé le vieux dans le cinquième jeu, sous l’emprise de la peur de mourir ?

Un seul défaut : une histoire parallèle inutile

À côté de l’intrigue principale, on suit un jeune policier coréen à la recherche de son frère disparu. Il réussit à infiltrer l’organisation sans faire trop de vagues… jusqu’à un certain point. Si le potentiel de cette histoire annexe est indéniable, on tombe dans l’inutilité, et donc la déception, dans les derniers épisodes de la série.

Si dès le cinquième épisode, on comprend que le frère n’est pas mort pendant les jeux comme on l’imaginait jusqu’à présent, on ne comprend toujours pas l’intérêt de cette intrigue parallèle. En effet, elle n’apporte finalement pas grand-chose -pour le moment du moins- au reste de la série. Aucun nouvel élément ni aucune réponse. Le néant. Et c’est dommage au regard de son potentiel. Bref, “tout ça pour ça”.

Squid Game : une série qui nous donne la chair de poulpe

Malgré cette légère faiblesse, dépêchez-vous de découvrir Squid Game si ce n’est pas déjà fait ! Cette série sud-coréenne vaut clairement le détour. Sans exagérer, c’est, pour nous, la révélation de cette rentrée tant les neuf épisodes nous ont tenu en haleine du début à la fin. On a tremblé avec les participants, on s’est offusqués avec et pour eux, on a lâché quelques larmes pendant l’épisode 6 et on s’est énormément interrogé devant l’ultime épisode.

Maintenant, reste à savoir si ce phénomène aura droit à une saison 2 sur la plateforme de streaming américaine. Mais au regard du succès international sans conteste de Squid Game et la tournure du dernier épisode, il y a des grandes chances pour que le n°456 reparte pour un tour de manège…

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Squid Game

9.5

Note globale

9.5/10
1 commentaire
1 commentaire
  1. Je me permets de rebondir sur un passage susvisé “Un seul défaut : une histoire parallèle inutile”

    Comme le film et cet article laissent à interprétation, je me permets à mon tour d’interpréter. Pour moi, ce que l’auteur de Squid game veut mettre en lumière à l’instar de ce film c’est le faite que dans une communauté d’élite très riches, les forces de l’ordre ne font pas le poids. C’est ce que pour moi, le policier a la recherche de son frère nous indique pour corroborer mon propos il suffit juste de saisir l’essence de la conversation que le policier a eu avec son frère “le maître du jeu” il lui dit qu’aucun signal pour envoyer des fichiers n’est possible sur cet île … Ils (la communauté de riches qui s’ennuient) sont tellement riche qu’ils se payent non seulement l’île sur lequel jeu est fait mais ils ont la possibilité d’acheter un système pour brouiller tous signal de réseau.

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