La NASA vient de dévoiler un calendrier actualisé pour la mission Artemis, dont le but est de relancer les missions lunaires habitées. Le programme, décidé en 2019 sous l’administration Trump, avait pour ambition d’envoyer des humains sur la Lune à l’horizon 2024. Une deadline particulièrement agressive qui semblait dès le départ hors d’atteinte. Néanmoins la NASA n’avait jamais vraiment reconnu officiellement qu’un tel horizon ne serait pas atteignable.
Lors de sa dernière intervention, cinq jours à peine la décision d’une cour fédérale qui a débouté Blue Origin de sa plainte, l’administrateur de l’agence Bill Nelson affirme que désormais la Nasa a pour objectif de fouler le sol lunaire en 2025. Avant de littéralement tirer à boulets rouges sur Blue Origin : “nous avons perdu près de sept mois en litiges et cela a vraisemblablement repoussé le premier alunissage d’humains sur la lune à une date qui ne sera pas antérieure à 2025”, a-t-il lancé.
La Nasa tire à boulets rouges sur Blue Origin
Blue Origin a en effet multiplié les procédures après le rejet de sa candidature pour le programme Artemis. Contrainte par son budget, et impressionnée par la proposition et les réalisations de SpaceX, la Nasa avait préféré miser exclusivement sur le lanceur d’Elon Musk pour ne pas éparpiller ses ressources. Or, en attaquant la Nasa, Blue Origin a en fait surtout empêché l’agence de travailler avec SpaceX – et de lui verser les accomptes nécessaires pour mener à bien le programme.
Bill Nelson explique ainsi n’avoir pu discuter avec le PDG de SpaceX Gwynne Shotwell que vendredi dernier : “c’est le premier contact que nous avons eu le droit d’avoir autour du programme HLS, et nous avons tous souligné l’importance de revenir sur la lune le plus vite possible sans faire l’impasse sur la sécurité. Je veux chaleureusement remercier notre équipe légale”.
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Ce n’est pas la seule info qui ressort de cette conférence. La fin de la bataille devant les tribunaux signifie aussi que la NASA peut enfin lier le destin de la mission Artemis à SpaceX. Bon gré mal gré, le Congrès américain n’a eu d’autre choix que de valider cette décision en signant un accord – après avoir fait auparavant le jeu des concurrents de SpaceX.
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