Grâce à ce nouveau protocole de la NASA, SpaceX peut rêver de Mars

Ce n’est plus un secret pour personne, Elon Musk veut aller sur Mars. Avec son entreprise SpaceX, le milliardaire originaire de Pretoria en Afrique du Sud compte bien aller coloniser notre voisine rouge d’ici à la fin du siècle. Si les ambitions de Musk sont sans limites, ce dernier est souvent freiné par les instances gouvernementales de l’oncle Sam, comme la FAA, qui ne partagent pas la même vitesse de procédure que l’entrepreneur.

Mais alors que la NASA s’apprête à aller sur la Lune dans les prochaines années avec son programme Artemis, voilà qu’une question, qui peut pourtant sembler anodine est revenue sur le devant de la scène : Quid de la stérilisation des sondes et autres modules que l’Homme envoie dans l’espace ? En effet, afin de ne pas contaminer le sol de Mars ou de la Lune avec une bactérie terrienne, les sondes et autres objets spatiaux sont scrupuleusement désinfectés. Un protocole très strict, imposé par la NASA à toutes les agences gouvernementales ainsi qu’aux acteurs privés qui pourraient se rendre vers notre satellite ou une planète voisine.

Un protocole plus souple pour plus de vols

Mais ce protocole, très contraignant et coûteux, pourrait être revu selon les dernières analyses d’un comité des académies nationales. Selon leur étude, publiée au début du mois, les missions qui ne prévoient pas d’aller à plus d’un mètre sous la surface de Mars sont peu susceptibles de rencontrer de grandes quantités de glace d’eau, indispensable au développement de la vie sur la planète rouge.

Selon Amanda Hendrix, coprésidente du comité « ces découvertes peuvent conduire à rendre des parties de Mars plus accessibles aux entreprises commerciales et gouvernementales en assouplissant les exigences de protection, tout en restant prudent quand à l’accès aux zones habitables potentielles ». Ce rapport aujourd’hui soumis à la NASA avait été mené suite d’une enquête indépendante réalisée en 2019 qui demandait déjà de réduire les régions de la Lune et de Mars où les exigences seraient maximales.

Toujours selon Hendrix le but reste bien « d’éviter une contamination nocive pour préserver les futures expériences de détection de vie sur Mars », mais le comité ne veut pas imposer un protocole trop strict, qui n’aurait pas de justification scientifique, dans des régions de la planète rouge où la vie ne peut tout bonnement pas se développer.

SpaceX pourrait aller sur Mars ?

Aujourd’hui SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk n’est pas en mesure de se rendre sur Mars. Encore moins au cours d’une mission habité. Alors que son lanceur, le Starship n’a toujours pas fait la moindre démonstration au-dessus de l’orbite, lui qui est bloqué au sol par la FAA, il est pour le moment très difficile de voir comment SpaceX pourrait l’envoyer vers Mars prochainement.

Mais le calendrier de la fusée n’est pas vide non plus. Prévu comme atterrisseur de la NASA pour son retour sur la Lune, le Starship devrait jouer le premiers rôles des prochaines missions spatiales, au grand damn de Jeff Bezos. Mais Elon Musk a de plus grandes ambitions pour sa fusée, et il compte bien la faire se poser sur la planète rouge. Dans cette perspective, la levée de plusieurs restrictions très couteuses de la part de la NASA pourrait grandement faciliter la tâche du milliardaire et de ses équipes.

Reste à savoir à quoi va ressembler la nouvelle carte de la planète rouge, et quelques seront les zones où le protocole sera allégé. En effet, les conditions idéales de vie sur Mars se trouvent essentiellement là où il y a de la glace d’eau, il faudra donc faire un choix entre respecter le protocole et passer un séjour « habitable » sur Mars, ou alors faire l’impasse sur les demandes de la NASA, mais se retrouver dans une partie très hostile de Mars, où l’exploration serait extrêmement limitée, pour ne pas dire impossible.

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