Facebook vient de le confirmer à nos confrères de BBC : la firme a monté une équipe d’experts Afghans pour surveiller et retirer les contenus en liens avec les Talibans. La situation en Afghanistan a rapidement évolué après le retrait des troupes américaines le premier mai 2021.
Très rapidement, les Talibans ont lancé une offensive contre le gouvernement Afghan. Ce qui a rapidement provoqué l’effondrement des forces de défense légales. Le 15 août 2021 les Talibans sont parvenus à prendre le contrôle de la ville de Kaboul.
Facebook tente de contrôler l’offensive des Talibans sur sa plateforme
Le président Afghan, de nombreux civils, membres du gouvernement et diplomates ont alors dû être évacués dans la déroute la plus totale. Avec des scènes jamais vues depuis le retrait des troupes américaines de Saigon en 1975.
Mais alors que le transfert du pouvoir aux Talibans est désormais inéluctable, une véritable guerre de communication a lieu sur les réseaux sociaux. Avec beaucoup de propagande favorable aux Talibans.
Facebook explique : “les Talibans sont désignés comme une organisation terroriste selon la Loi américaine et nous les avons bannis de nos services dans le cadre de nos politiques sur les Organisations Dangereuses. Cela signifie que nous supprimons les comptes entretenus par ou pour des Talibans, et que nous interdisons l’apologie, le soutien, et toute représentation de l’organisation”.
Le réseau social ajoute ne pas décider lui-même de la reconnaissance de gouvernements étrangers, et qu’il suit à la place “l’autorité de la communauté internationale”.
Et Facebook d’ajouter : “Nous avons également mis en place une équipe dédiée d’experts sur l’Afghanistan qui sont des locuteurs natifs des dialectes Dari et Pashto et qui ont des connaissances sur le contexte local, de manière à nous aider à identifier ou alerter sur des problèmes émergeant sur la plateforme”.
Facebook précise que cette politique s’applique à toutes ses applications, y compris WhatsApp – que de nombreux Talibans utilisent pour communiquer selon divers rapport. Facebook souligne à cet égard qu’il supprimera également tout compte WhatsApp lié aux Talibans.
Facebook n’est pas le seul réseau social utilisé par les Talibans à des fins de propagande. Mais pour une fois, le réseau social de Mark Zuckerberg semble prendre la mesure des menaces plus vite que ses concurrents. Ainsi Twitter a été utilisé par des représentants du mouvement pour informer ses followers sur l’avancement de la prise du contrôle du pays.
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YouTube a également été utilisé pour relayer des messages de propagande. De son côté Twitter rappelle que ses règles ne permettent pas à des groupes de faire l’apologie du terrorisme ou de la violence contre des civils.
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