Les sorties hors de l’ISS dépendent des fameuses combinaisons spatiales – en somme des mini vaisseaux spatiaux ultra-sophistiqués, ajusté au corps des astronautes. Or, la Nasa ne fabrique plus aucune nouvelle de ces combinaisons depuis 40 ans. Les combinaisons et leurs technologies sont donc vieillissantes, nécessitent des pièces détachées qui n’existent plus forcément. Et les problèmes s’accumulent d’année en année.
En 2017 la Nasa estimait que seules 18 combinaisons à bord de l’ISS étaient encore utilisables – leur durée de vie avait alors été prolongée jusqu’à 2028. Mais un soucis récurrent qui met en danger la vie des astronautes force désormais la Nasa à suspendre jusqu’à ce que toutes les combinaisons aient pu être analysées sur Terre toutes les sorties extra-véhiculaires.
La Nasa n’a d’autre choix que de réparer au mieux des combinaisons vieilles de 40 ans…
Car le problème, c’est qu’une fois encore, une fuite d’eau s’est déclarée dans le casque d’une de ces combinaisons lors d’une sortie en mars de Matthias Maurer – alors que ce dernier installait avec Raja Chair, de nouvelles conduites sur une valve d’un rayon de radiateurs. A l’issue de la sortie qui a duré 7 heures, Matthias Maurer constate que de l’eau commence à s’accumuler dans son casque. Tout s’est heureusement bien terminé.
Mais en microgravité, une fuite peut rapidement provoquer l’accumulation de liquide sur le nez, les yeux et la bouche, ce qui peut rapidement provoquer l’étouffement de l’occupant tout en l’empêchant de regagner potentiellement suffisamment vite le sas de décompression. Le problème s’était également déclaré en 2013 – à l’époque l’astronaute Luca Parmitano avait pu regagner l’intérieur de la station de justesse tandis que 1,5 litres d’eau s’étaient accumulé dans son casque.
Bien sûr, les problèmes des combinaisons spatiales de l’ISS sont connus depuis maintenant assez longtemps. Et une nouvelle combinaison, présentée en 2019, est bien en cours de développement. Mais des difficultés logistiques ont retardé la livraison des premiers exemplaires. Les combinaisons ancienne génération de l’ISS sont donc les seules capables d’assurer les sorties extra-véhiculaires.
Mais pour les commissionner à nouveau, il faut les inspecter dans le détail, et cela ne peut se faire que sur Terre. La Nasa prévoit ainsi de récupérer les combinaisons au retour de la prochaine capsule Dragon (SpaceX) en juin. Pour l’heure on ne sait pas combien de temps cette inspection (et les réparations éventuelles) dureront, si si elles seront techniquement réalisables.
Lire aussi – Boeing – une mission de la dernière chance à un demi-milliard de dollars
Mais une chose est sûre : s’il arrive quelque chose de grave aux équipements externes de la station, les occupants n’auront d’autres choix que de faire avec en attendant le retour des combinaisons.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
