La correction de l’action Tesla est peut-être terminée. Son cours pourrait suivre celui de l’indice Nasdaq ou celui du S&P500. C’est en tout cas la conjoncture présentée par les analystes financiers des banques américaines comme Citi et Morgan Stanley, à l’heure où un basculement se présage et que les objectifs de prix cibles sont relevés. La baisse au cours de ces trois derniers mois a fait plonger le prix de l’action du constructeur de plus de 50 %. Désormais, il serait l’heure d’acheter. D’ailleurs, les 300 milliards de dollars de la capitalisation du constructeur qui se sont évaporés en Bourse pourraient être rapidement retrouvés.
Face à l’annonce, les négociations ont repris de plus belle avec d’importants volumes. Le cours de Tesla à Wall Street a gagné 7,8 % à 183,20 $. Lors des échanges après la clôture, la tendance haussière s’est poursuivie et l’action Tesla a atteint 184,80 $. Le constructeur a repris quelques couleurs et sa capitalisation dépasse à nouveau les 575 milliards de $.
La plupart des analystes ont mis à jour leurs estimations sur Tesla dans la journée du mercredi 23 novembre. Un écho au rebond notable que nous venons de mentionner, mais aussi un symbole alors que Tesla se rapprochait de son support des 150 dollars. Pour beaucoup, il est un seuil psychologique important, qui nous renvoie au mois d’octobre 2020, au moment où le prix de l’action Tesla explosait. Aujourd’hui, son cours resterait négocié à plus de 31 fois les bénéfices à terme, mais cela reste bien moins élevé que les niveaux 200 fois plus élevés du début de l’année 2021.
Chez Morgan Stanley, l’analyste Adam Jonas a fixé son objectif à 330 dollars. Auquel cas, Tesla devrait donc connaître une hausse significative de 57 % pour retrouver un tel niveau. Tesla l’a perdu depuis le mois d’avril dernier. La première fois que l’entreprise atteignait ce niveau, c’était en octobre 2021. À ce moment Tesla était en direction de son record historique à plus de 405 dollars – un prix qui prend ici en compte le split du début du mois d’août où les actions se sont divisées par trois pour rendre les prix plus accessibles à tous.
Bien plus sévère, l’analyste de Citi Itay Michaeli vise bien moins haut alors que son objectif se situe à seulement 176 $. Ceci étant dit, il reste tout de même supérieur à ce qu’il présageait avant. Itay Michaeli expliquant qu’il pensait que la correction de Tesla, en Bourse comme dans ses performances de ventes, allait permettre à la marque de revoir de façon plus responsable ses objectifs. Selon Bloomberg, cet analyste serait en revanche le seul à estimer un objectif aussi bas, et que la majorité à ce jour serait d’avis de passer en mode achat.
Ce qui influe sur l’action Tesla
L’action Tesla est influencée par de nombreux critères. Comme toutes, l’environnement macro-économique et la fin du rallye boursier a initié une baisse soutenue du cours de l’action. L’inflation a pesé sur la rentabilité des ventes et les ménages retardent leurs achats face à l’incertitude. En parallèle, beaucoup voient en le rachat de Twitter par Elon Musk une autre raison pour de nombreux investisseurs a avoir laissé tomber Tesla, par peur que le milliardaire et entrepreneur mette de côté le constructeur automobile.
Elon Musk pourrait effectivement nommer quelqu’un d’autre pour le rôle de CEO de Tesla alors que son esprit est bien occupé, déjà entre Twitter, SpaceX et Neuralink. Mais une autre hypothèse s’oppose à ces explications. Pour certains, Elon Musk aurait joué de son travail sans fin avec Twitter pour détourner l’attention des investisseurs vers Tesla, qui traversait alors une période difficile. Les difficultés de production, de livraison, le retard pris sur le développement de la conduite autonome FSD… tout ces éléments auraient effectivement pu avoir de plus lourdes conséquences si Elon Musk n’avait pas fait autant de bruit avec Twitter.
Et désormais, pourquoi un retour de l’optimisme ? Déjà, le retour d’Elon Musk dans des annonces stratégiques. Ce matin, il annonçait par exemple que la bêta de la conduite autonome serait désormais élargie à tous les conducteurs aux États-Unis qui ont coché l’option et qu’une nouvelle usine en Asie pourrait voir le jour. Puis, d’un point de vue purement économique, Tesla est l’un des rares constructeurs automobiles aujourd’hui à être rentable sur ses voitures. Dans la liste des firmes analysées par Morgan Stanley, Tesla est même le seul.
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