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Voiture électrique : Mercedes évoque le sujet tant redouté du cobalt

Chaque constructeur devra être transparent sur son approvisionnement et ses perspectives de départ.

Le cobalt, comme le lithium, finiront bien par redevenir les sujets qui fâchent de la voiture électrique. Maintenant que la transition énergétique est lancée dans l’automobile, les questions sur la production et les technologies de batteries devraient revenir d’autant plus fort sur la scène.

Chaque constructeur traditionnel, qui a dû se plier aux réglementations de plus en plus strictes, sera maintenant attendu au tournant pour son respect de l’environnement… et des droits de l’Homme. Toute la responsabilité leur retombera dessus en cas de problème. La semaine dernière, Mercedes a parlé de son plan d’action pour la voiture électrique.

« Responsable et durable »

Globalement, Mercedes veut suivre le pas de Tesla. Dans un premier temps, l’approvisionnement de cobalt et de lithium n’est pas écarté. Les technologies des batteries ne peuvent encore se tourner vers une alternative, et les seules perspectives de développement concernent une réduction de l’utilisation du cobalt et une stricte sélection des fournisseurs partenaires.

Car en parallèle aux questions pour l’environnement, l’extraction du cobalt relève d’un gros problème de conditions de travail. L’année dernière, au mois de décembre, les géants de la tech – dont Tesla – s’étaient fait pincer à ce sujet. Le 17 décembre, un procès aux charges très lourdes avait mis en lumière les problèmes en République Démocratique du Congo (60 % de la production mondiale de cobalt).

Dans les pages du procès, il était noté que « les jeunes enfants qui exploitent le cobalt ne sont pas simplement contraints de travailler à plein temps, révèle les pages du document, ajoutant qu’il s’agit de travaux d’extraction extrêmement dangereux au détriment [de] leurs études et leur avenir ».

Plus lourd encore, le journal The Guardian, qui avait pu rendre compte de la plainte, rapportait que le procès évoquait de graves soucis de sécurité dans ces mines. « Ils sont régulièrement mutilés et tués par l’effondrement de tunnels et d’autres dangers connus communs à l’exploitation du cobalt en RDC ».

Mercedes, pour justifier de son obligation à continuer de s’approvisionner en ces composants, s’est engagé à établir « une norme pour une exploitation minière responsable ». La firme indiquait qu’à l’avenir, « nous ne travaillerons qu’avec des fournisseurs qui acceptent de se conformer à ces exigences ».

Lire aussi : notre essai de la Mercedes EQC 400

Préparer une sortie

La dépendance des constructeurs au cobalt ne sera dite « responsable » que si sa sortie n’est pas perdue du regard. Ici, Mercedes se montre moins transparent que Tesla (lors de son “Battery Day”), mais prétend tout de même avoir commencé l’étude d’une batterie sans cobalt. Le processus sera certainement long. Tesla non plus n’a pas encore donné de calendrier sur sa commercialisation.

Une chose est sûre, une fois la technologie maîtrisée et démocratisée, les constructeurs automobiles devraient pouvoir voir le prix de leurs batteries s’abaisser. Tesla, à ce sujet, prévoit un modèle moins cher que la Model 3 et dit qu’en vue de l’absence du coût du cobalt élevé, son modèle pourrait finir par être commercialisé plus de 10 à 25 000 dollars moins cher.

« Il est absolument essentiel que nous fabriquions des voitures que les gens peuvent réellement se permettre » déclarait Elon Musk, le 22 septembre lors du « Battery Day ». Une urgence pour le portefeuille, pour la planète, et pour les conditions de milliers d’hommes et de femmes.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Le cobalt est plus présent dans l’industrie informatique que dans des VE, j’ai l’impression en lisant certain qu’avant le VE personne n’utilisait du lithium et du cobalt…. pas de disque dure pas de carte graphique,de processeurs, pas d’électroportatif,de smartphone, ect…..
    Dommage le rédacteur aurait dû regarder le reportage ´à contre sens’

    1. J’ai regardé aussi le documentaire à contre sens et je le conseille aussi très fortement à la rédaction qui pourra alors parler en connaissance de cause et pas en se basant sur les documents étayées par les lobys pétroliers ?

  2. Moi aussi j’ai regardé le dit documentaire et il est loin d’être impartial donc à prendre avec prudence. Néanmoins ce qui est clair c’est que le plus gros de l’extraction de cobalt se fait dans des mines industrielles et le travail des enfants ne se fait pas dans ces mines là.

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