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Après Lydia, Alma sera la prochaine licorne française du paiement

Alma se fortifie et amorce son déploiement international.

Le secteur de la fintech tricolore est en pleine bourre. Alors que Qonto a levé 484 millions d’euros en janvier dernier, c’est au tour d’Alma, la startup spécialisée dans les solutions de paiement fractionné et différé, de réaliser une levée de fonds de série C. Elle se compose de 115 millions d’euros en capital et 95 millions d’euros en dette. Ce dernier montant sera nécessaire pour le lancement de son activité de crédit aux consommateurs.

Mais ce n’est pas pour tout de suite, même si le CEO d’Alma, Louis Chatriot a confié à l’Usine Digitale que « devenir établissement de crédit est une évolution naturelle pour nous ». Si l’entreprise n’a pas souhaité communiquer sur sa valorisation, elle serait très proche de devenir une licorne.

Avec cet investissement, la startup entend avant tout s’internationaliser en visant de nouveaux marchés en 2022 tels que le Portugal, l’Irlande, l’Autriche, le Luxembourg, ou encore les Pays-Bas. Elle avait déjà fait de même en fin d’année dernière en se lançant en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Italie. Pour cette occasion, Alma a recruté Stéphanie Combe, une figure de chez Square aux États-Unis, qui déménage à Paris pour devenir la responsable finance de la startup.

Les banques n’ont pas dit leur dernier mot

Rappelons qu’Alma s’est spécialisé dans le paiement différé. En clair, les clients peuvent utiliser l’application pour acheter un produit et se faire débiter au bout de 15 ou 30 jours. De son coté, le commerçant reçoit directement les fonds qui sont avancés par la fintech. Le client ne paie quant à lui aucun taux d’intérêt.

Pour la suite, Alma entendu justement lancer un nouveau service qui donnera la possibilité de payer en plusieurs fois chez des marchands, même si ces derniers ne sont pas des partenaires d’Alma. La société aura en tout cas fort à faire face à sa rivale Klarna. La société suédoise serait justement en train de préparer un nouveau tour de table qui pourrait lui permettre d’être valorisée à plus de 60 milliards de dollars !

Quand aux banques traditionnelles, elles n’ont pas dit leur dernier mot sur le marché des paiements. Si elles ont mis du temps à réagir face à l’offensive des fintechs, ces grandes sociétés veulent aujourd’hui repartir à l’offensive. À l’image de BNP Paribas qui vient de boucler le rachat de Floa Bank pour se replacer dans le domaine du paiement fractionné. Le Crédit Agricole n’est pas en reste avec l’acquisition de la SFPMEI positionnée dans le secteur du banking-as-a-service. Enfin, la Banque Postale a initié un partenariat avec Alma.

Comme le rapporte Les Échos, ces acteurs historiques ont bien compris qu’ils ne devaient pas lâcher ce marché très lucratif qui représente aujourd’hui 1500 milliards de dollars et pourrait atteindre 2900 milliards en 2030, selon les estimations du Boston Consulting Group.

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