L’Europe vient d’annoncer que les constructeurs automobiles devront proposer une flotte 100 % électrique en 2035, dans l’objectif de limiter les gaz à effet de serre. Une décision attendue, qui donne un ultimatum au monde de l’automobile pour évoluer.
Bien que Ferrari et les petits constructeurs disposent d’une faille dans le texte de loi qui leur permet de proposer des voitures thermiques plus longtemps que les autres, la marque italienne semble vouloir rentrer dans le rang.
Ferrari ne veut pas faire comme tout le monde
Alors que l’électrification du parc automobile est la préoccupation de nombreux constructeurs « grands publics » depuis des années, ce n’est pas le cas du cheval cabré de Modène. En retard sur ce point Ferrari vient de confirmer la sortie en septembre de son premier SUV le Purosangue, qui sera équipé d’un somptueux V12 atmosphérique dans la pure tradition des voitures de sport italiennes.
Mais voilà, malgré les traditions, Ferrari, va devoir se conformer aux tendances actuelles du marché, et faire, comme tous les autres constructeurs des voitures électriques. Malgré leur amour pour la mécanique d’hier, les ingénieurs de Maranello vont devoir se tourner vers les technologies de demain et le Purosangue est à ce titre, une belle démonstration de l’envie de Ferrari de se moderniser et de proposer des produits qui sortent des habitudes de la firme.
Une bascule historique pour Ferrari
Alors que tout le monde s’attend à ce que Ferrari propose une voiture électrique, la marque italienne cultive le secret à la manière d’Apple dans le monde du Tech. Pour le moment très peu d’informations ont fuité concernant cette voiture de demain, si ce n’est que Jony Ive, le designer de l’iPhone devrait être de la partie en tant que membre de l’équipe de design.
Reste à savoir si les amoureux de Ferrari accepteront le passage à l’électrique aussi bien que ceux de Porsche, qui après un désamour des premiers mois achètent en masse des Taycan, première voiture 100 % électrique de la firme allemande.
Selon la feuille de route donnée par Ferrari cette semaine en ce qui concerne son électrification, la stratégie pourrait être bien différente de son rival historique Porsche. En effet, le cheval italien risque d’attendre 2025 avant de présenter un modèle non thermique, et ce dernier ne sera produit qu’en très peu d’exemplaires, pas assez pour en faire le fer de lance de la marque qui gardera une image de voiture de sport, thermiques donc.
40 % de voitures électriques en 2030
Pour se donner une idée du calendrier de Ferrari, la marque assure que son plan n’est pas de dépasser les 5 % de ventes en tout électrique avant 2026. Une époque où l’hybride devrait avoir pris le pas sur le reste de la production, lui qui représentera, selon les estimations de Ferrari, 55 % de ses ventes.
En 2030, 80 % des Ferrari qui sortiront des usines de Maranello seront hybrides ou totalement électriques. Les voitures simplement propulsées par la fée bleue devraient-elles représenter 40 % des ventes de Ferrari, qui ne risque pas d’être dans les clous européens, avec 100 % de ventes électriques pour 2035.
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