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Grâce à cette appli vos enfants doivent réviser avant d’aller sur Snapchat et Tiktok

Vos enfants sont accros à leur smartphone ? Avec son application Nanaba, une start-up niçoise promet de les obliger à faire leurs devoirs avant d’utiliser les réseaux sociaux. Oui, c’est démoniaque.

Les parents vont adorer Nanaba, les ados beaucoup moins. Avec cette application, la start-up niçoise éponyme permet de bloquer l’accès à Snapchat, TikTok, Instagram, Youtube et tant d’autres à vos enfants tant qu’il n’ont pas révisé. Anne-Laure Monier, présidente et cofondatrice de la société explique au Parisien :

Pour rejouer ou regarder à nouveau des vidéos sur son smartphone ou sa tablette, il (l’enfant) doit, par exemple, répondre à une quinzaine de questions ou à un test rapide en moins d’une minute.

Du CP à la troisième

Nanaba est donc une application que les parents installent sur le smartphone leurs enfants. Tout est paramétrable. Plusieurs matières sont proposées, du français aux sciences en passant par la culture générale ou l’Histoire-Géographie.

L’application propose également des exercices sur différents niveaux allant du CP à la troisième. La start-up a développé un algorithme permettant d’adapter les questions au niveau de chaque enfant mais aussi d’analyser sa progression. Elle utilise également la méthode Leitner (apprentissage par la répétition espacée) pour les matières et exercices posant plus de difficultés aux enfants.

CES et une levée de fonds

Si les premiers mois sont prometteurs, Nanaba compte convaincre encore plus de familles. « On veut notamment accéder au marché international, en plus du Luxembourg, de la Belgique et de la Suisse » explique Anne-Laure Monier.

Pour cela, ses équipes travaillent sur une levée de fonds après une campagne de financement participatif ayant permis de récolter 500 000 euros. Avec cette somme, l’entreprise ambitionne d’agrandir son équipe en passant d’une quinzaine à une quarantaine de collaborateurs.

Pour séduire, Nanaba aura aussi besoin d’une campagne de communication forte. Bonne nouvelle, la start-up a été sélectionnée pour participer au prochain CES de Las Vegas, le plus grand salon high-tech du monde, qui se tiendra en janvier 2022. Rendez-vous est pris.

Les ados et leur smartphone, tout une histoire

La relation qu’entretiennent les ados avec leur smartphone n’a rien de nouveau. De multiples études ont démontré que le smartphone représentait pour eux un lien avec leurs amis et/ou camarades une fois rentrés à la maison.

Finalement, les adolescents n’ont pas un usage différent de leurs parents, qui ont eux aussi développé une forme d’addiction à leur compagnon mobile. Les notions de nomophobie par exemple sont apparues ces dernières années.

Cette “maladie” est souvent résumée par la peur de ne pas avoir son smartphone avec soi. En réalité, cette notion doit être rattachée à la notion de FOMO (Fear Of Missing Out) signifiant “peur de manquer quelque chose”.

Dans un monde où tout est axé sur l’instantanéité, de nombreux utilisateurs craignent donc de ne manquer un évènement important. L’échelle du manque varie : cela peut être lié à un microcosme (l’école par exemple pour les adolescents ou l’entreprise pour les parents) ou à une échelle plus grande (les grands évènements de ce monde).

Dans tous les cas de figure, ces craintes éloignent de ce qui est souvent considéré comme plus important. Chez les adultes cela peut se traduire par une réduction des interactions humaines (qui n’a jamais vu un couple au restaurant scotché sur les smartphones ?). Chez les adolescents, cela peut engendrer des difficultés à se concentrer. Avec Nanaba, c’est donc les révisions d’abord, Snapchat après.

Et dans le cas où Nanaba ne fonctionnerait pas, il existe toujours la bonne vieille méthode…

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