Tout semble opposer le nouveau président des États-Unis, Joe Biden, et son prédécesseur, Donald Trump. Cependant, en ce qui concerne la Chine, leurs positions sont à peu près similaires.
Aussi, bien que la Maison Blanche ait un nouveau locataire, les relations entre les deux grandes puissances ne devraient pas changer. Néanmoins, il serait possible que l’administration Biden décide de réexaminer les sanctions américaines contre le géant chinois des télécommunications, Huawei.
A priori, l’administration Biden ne voudra pas d’équipements Huawei sur les réseaux américains. “Les équipements de télécommunications produits par des fournisseurs non fiables, dont Huawei, sont une menace pour la sécurité des États-Unis et de nos alliés”, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche lors d’un point de presse.
Comme le rapporte Reuters, celle-ci a également indiqué que la nouvelle administration s’assurera que les réseaux américains n’utilisent pas des équipements qui ne sont pas fiables.
Et cela a également évoqué par Gina Raimondo, gouverneure du Rhode Island, qui a été nommée par Joe Biden pour diriger le département du Commerce. Lors d’une audition avec le Sénat américain, celle-ci a indiqué qu’elle utilisera tous les moyens en sa disposition et dans la mesure du possible, afin de protéger les Américains ainsi que les réseaux des États-Unis contre les formes d’interférences.
Néanmoins, lorsqu’il lui a été demandé de si elle maintiendrait la politique de Donald Trump contre Huawei et d’autres entreprises chinoises, elle a déclaré qu’elle voudrait revoir celle-ci, consulter le sénat et l’industrie, “et évaluer ce qui est le mieux pour la sécurité nationale et économique américaine.”
En d’autres termes, bien que l’administration Biden est aussi hostile envers Huawei, pour des raisons de sécurité nationale, il pourrait y avoir des changements en ce qui concerne mesures à appliquer.
Huawei : deux vagues de sanctions en 2019 et en 2020
Pour rappel, les premières sanctions américaines contre Huawei sont tombées en 2019. En ce qui concerne les smartphones, la principale conséquence de ces sanctions a été que Huawei ne pouvait plus faire de commerce avec les entreprises américaines (sauf celles disposant d’un permis).
Ainsi, Huawei n’a plus eu accès aux services de Google et n’a plus été en mesure de préinstaller les apps du géant américain sur ses smartphones. Bien que cela ait handicapé le constructeur, celui-ci a continué à vendre des appareils utilisant la version open source d’Android, sans les apps de Google comme le Play Store ou Google Maps. D’autre part, les ventes de Huawei en Chine n’étaient pas affectées puisque les apps de Google n’y sont de toute façon pas utilisées.
Puis, en 2020, l’administration Trump a annoncé de nouvelles sanctions. Cette fois-ci, Washington ciblait la chaîne d’approvisionnement de Huawei. En effet, les nouvelles mesures obligeaient les sociétés non américaines, mais qui utilisent des technologies ou des équipements américains, à demander un permis.
Par exemple, à cause de ces nouvelles sanctions, Huawei n’a plus eu la possibilité de commander de nouvelles puces Kirin pour ses smartphones. Mais d’autres fournisseurs ont tout de même obtenu un permis pour vendre des composants pour smartphones à Huawei.
En tout cas, cette situation qui a empiré en 2020 a amené l’entreprise chinoise à vendre sa marque Honor, spécialisée dans les appareils abordables. Grâce à cette vente, qui rend Honor entièrement indépendant de Huawei, la marque se libère des sanctions de Washington. Et récemment, celle-ci a présenté un nouveau smartphone sur lequel les services de Google sont installés.
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