Alors que Lockheed Martin et General Motors présentaient à Washington leur rover autonome capable de fonctionner à la surface de la Lune, les agences spatiales japonaise et canadienne ont elles aussi annoncé leur volonté de poser un engin motorisé sur notre satellite.
La JAXA, l’agence spatiale japonaise a ainsi confirmé ce 26 mai qu’elle était en discussion avec plusieurs entreprises privées de l’archipel pour mettre au point une telle mission. L’objectif est d’envoyer un tout petit rover, pas plus grand qu’une balle de baseball, à la surface poussiéreuse de notre satellite.
Cette mission pourrait être lancée en 2022 par la JAXA, elle serait la première mission lunaire d’un tout nouveau programme pour les Japonais, qui prévoient de lancer un rover bien plus imposant à la surface de la Lune dans les prochaines années. Ce dernier est aujourd’hui en cours de conception au siège de la JAXA qui travaille avec l’aide de Toyota.
La mission de l’année prochaine auquel participe la JAXA et l’ASC (l’agence spatiale canadienne) sera organisée par une entreprise privée, ispace. L’atterrisseur de l’entreprise devrait arriver à la surface du satellite en 2022 par une Falcon 9 selon les informations de Takeshi Hakamada, fondateur, et CEO de la société.
Lors d’une conférence de presse il a expliqué que cet accord avec la JAXA signifiait que tous les « slots » de l’atterrisseur étaient réservés. « Mission 1 » est pour le moment en cours d’assemblage et de test dans une installation d’ArianeGroup en Allemagne.
Le Canada veut aussi sa part
Parmi les entreprises qui ont prévu de se rendre sur la Lune grâce à l’atterrisseur d’ispace, les Canadiens sont en surnombre. L’entreprise Mission Control Space Services pilotera un ordinateur sur l’atterrisseur pour tester des algorithmes d’intelligence artificielle qui seront utilisés pour soutenir les opérations du rover Rashid, un objet émirati qui devrait rejoindre la Lune dans les prochaines années.
Canadensys Aerospace Corporation devrait également fournir une caméra capable de prendre des images à 360 degrés de la surface de la Lune. De son côté, NGC Aerospace Ltd testera un système de navigation qui prendra des images de la Lune depuis l’orbite et les comparera à des cartes pour fournir un emplacement plus précis.
Le Canada, bien que discret, et aujourd’hui une des nations les plus importantes dans le monde du spatial, et la présence de l’ASC dans le paysage géopolitique de l’espace s’agrandit de jour en jour. En plus de cette présence, en nombre, au sein de l’atterrisseur japonais, l’ASC devrait contribuer à une prochaine mission de la NASA avec un bras robotique : Canadarm3. Cette contribution canadienne devrait assurer une présence humaine à l’agence d’Ottawa dans la mission Artemis 2, en direction de la Lune.
La Lune : l’objectif de toutes les agences
Plus de 50 ans après les premiers pas de Neil Armstrong sur le sol de notre satellite. La Lune attire aujourd’hui plus que jamais les agences spatiales du monde entier, et toutes veulent aller, ou retourner, à la surface de la Lune.
Notre satellite est en effet un objet de conquête idéal pour les agences spatiales. Si cela reste toujours un grand défi technique que de se rendre à la surface de notre satellite, la mission est beaucoup moins périlleuse que pour se rendre sur Mars, l’autre grande source de fantasmes au sein des agences spatiales ces dernières années.
Chaque mois ou presque, une nouvelle agence spatiale annonce qu’elle prévoit de rejoindre la Lune dans les prochaines années. Les Émirats arabes unis sont un des derniers à s’être joints à la fête. Eux qui ont l’un des programmes spatiaux les plus ambitieux, prévoient en effet de rejoindre la surface de notre satellite dans les deux à trois prochaines années.
Après avoir réussi à mettre une sonde en orbite autour de Mars, la réussite d’une mission lunaire pourrait affirmer un peu plus la place de ce petit État du Golfe sur la scène spatiale internationale.
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