Les smartphones Huawei sont menacés de disparition totale

Alors qu’il était sur le point de devenir leader mondial du marché des smartphones, Huawei n’est plus que l’ombre de lui-même, suite aux sanctions américaines à son encontre. Pour rappel, dans un premier temps, l’ancienne administration de Donald Trump a interdit les sociétés américaines (sauf celles qui obtiennent un permis) de faire du commerce avec Huawei. La principale conséquence de cette mesure a été le retrait des produits et services de Google, comme le moteur de recherche, YouTube, Gmail ou encore le Play Store, des nouveaux smartphones de la marque.

Cependant, Huawei était encore en mesure d’utiliser la version open source et sans produits Google d’Android. Pour les composants pour ses smartphones, la marque pouvait également s’approvisionner auprès des entreprises non-américaines. Et en ce qui concerne les puces, il pouvait encore commander les processeurs Kirin (conçus par ses ingénieurs) auprès de l’entreprise taïwanaise TSMC.

Mais vers la fin de son mandat, l’administration Trump a renforcé ces sanctions, en appliquant celles-ci aux sociétés non américaines, mais qui utilisent des technologies américaines. À partir de ce moment, Huawei a eu du mal à trouver des processeurs pour ses smartphones, puisqu’il ne pouvait plus commander de puces chez TSMC. Ce qui permet aujourd’hui à Huawei de continuer à vendre des smartphones, c’est un permis obtenu par la société Qualcomm.

Privé de puces Snapdragon 4G ?

En effet, celle-ci a obtenu le feu vert de Washington pour exporter des puces pour Huawei. Mais le feu vert ne concerne que la 4G, et interdit l’exportation de puces 5G. C’est pour cette raison que les derniers flagships de Huawei profitent des dernières améliorations en matière de performances, mais en utilisant des puces Snapdragon sans 5G. Évidemment, cela représente un handicap pour le constructeur. Cependant, la situation pourrait empirer : Huawei pourrait ne plus du tout avoir de puces pour ses smartphones.

Dans un article publié cette semaine, Reuters cite plusieurs sources indiquant que les États-Unis auraient cessé d’octroyer des permis permettant les exportations pour Huawei aux entreprises américaines. Comme évoqué plus haut, ce sont pourtant ces permis qui permettent au constructeur chinois d’avoir accès à certains composants pour smartphones, et aux puces 4G de Qualcomm. De son côté, le Département américain du Commerce a simplement indiqué qu’il “évalue en permanence les politiques et réglementations”, sans évoquer spécifiquement Qualcomm.

En tout cas, si la nouvelle politique américaine à l’égard de Huawei se confirme, cela risque d’accentuer les difficultés auxquelles le constructeur chinois fait face. Celui-ci voit déjà ses parts de marché s’effondrer, même en Chine, à cause de l’absence de 5G sur ses appareils. Et désormais, il risque aussi d’être privé des puces 4G de Qualcomm. Cependant, Huawei pourrait aussi se tourner vers des solutions ne dépendant pas des États-Unis, pour sauver sa division smartphones.

En 2022, le Financial Times a publié un article évoquant les moyens via lesquels Huawei pourrait à nouveau sortir des smartphones 5G dans l’approbation de Washington. L’une de ces solutions : développer des smartphones utilisant des puces moins avancées qui ne dépendent pas des États-Unis que les entreprises chinoises peuvent produire. Mais cela affecterait, bien entendu, les performances du produit.

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