Au coeur de l’été, le géant allemand Volkswagen donnait le coup d’envoi de son offensive en matière de batteries, avec l’inauguration, en présence du chancelier allemand Olaf Scholz, de sa première usine de cellules basée à Salzgitter.
Le groupe annonçait alors sa volonté de regrouper ses activités mondiales dans le domaine des batteries au sein de la société européenne PowerCo. Aujourd’hui, PowerCo s’associe au groupe belge Umicore, spécialisé dans la technologie des matériaux, pour créer une chaîne logistique de grande ampleur afin de fournir des matériaux durables pour la production de batteries.
PowerCo, la marque de batteries de Volkswagen
Les deux groupes ont ainsi annoncé aujourd’hui la création d’une coentreprise pour assurer une production européenne de matériaux de cathodes, indispensables aux batteries automobiles. À compter de 2025, cette coentreprise fournira aux usines européennes de fabrication de batteries de PowerCo ses principales matières premières. Volkswagen atteint donc un objectif important : celui de la souveraineté sur le marché des batteries automobiles.
“Les deux partenaires entendent s’appuyer sur les technologies et le savoir-faire d’Umicore pour inclure ultérieurement des éléments issus des processus de raffinage et de recyclage des batteries dans le périmètre d’activité de la coentreprise” expliquent les deux groupes.
La nouvelle coentreprise doit lancer sa production en 2025 afin d’alimenter la récente usine PowerCo de Salzgitter, et atteindre une capacité annuelle de production de 40 GWh en 2026. L’objectif des deux partenaires est de parvenir à une capacité annuelle de production de 160 GWh d’ici 2030 pour la coentreprise, en s’appuyant sur l’évolution du marché et de la demande.
La coentreprise espère ainsi produire suffisamment de matériaux destinés aux batteries pour équiper 2,2 millions de voitures 100 % électriques par an d’ici 2030. A ce sujet, il y a quelques jours, nous sommes montés à bord de la dernière voiture autonome de Volkswagen : Gen.Travel.
Les deux entreprises comptent bien investir ensemble pas moins de 3 milliards d’euros dans de nouvelles capacités de production de matériaux. Comme c’est toujours le cas, rappelons que la création de la coentreprise reste soumise à validation par les autorités compétentes et à la réalisation des conditions de clôture. Le nom de la coentreprise sera divulgué prochainement.
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